Le reste des sièges seront attribués lors du second tour des législatives, dont la date n'a pas encore été annoncée.
Quarante-trois candidats aux législatives centrafricaines ont été élus dès le premier tour au Parlement qui compte 140 sièges, selon les résultats provisoires publiés par l'Autorité nationale des élections (ANE), dont l'AFP a obtenu communication lundi.
Ce nouveau premier tour des législatives a eu lieu le 14 février, en même temps que le second tour de la présidentielle qui a vu la victoire de Faustin Archange Touadéra. Le premier tour du 30 décembre avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison de nombreuses irrégularités.
Selon l'ANE, le taux de participation est de 52%.
Le reste des sièges seront attribués lors du second tour des législatives, dont la date n'a pas encore été annoncée.
Parmi les candidats déclarés élus figurent Martin Ziguélé, le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), arrivé cinquième à la présidentielle, dans la région de Bocaranga (nord), et Jean-Michel Mandaba, président du Parti de la gouvernance démocratique (PGD), dans la région de Bamingui (nord).
D'autres personnalités telles que Bertin Béa, secrétaire général du Kwa Na Kwa (KNK, parti du président déchu François Bozizé), Béatrice Emilie Epaye (ancienne ministre et député, présidente de la commission préparatoire du forum de Bangui), ont aussi été élues.
Par ailleurs, un ex-élément des Forces armées centrafricaines (FACA), également ex-chef des milices anti-balaka, Alfred Yékatom Rombhot, a été élu dans la région de M'baïki (sud). Candidat indépendant, il fait partie des personnes visées par des sanctions de l'ONU pour leur implication dans les violences intercommunautaires qui ont déchiré le pays ces trois dernières années.
Les candidats déclarés élus appartiennent en majorité à des formations politiques comme l'Union pour le renouveau centrafricain (URCA) de Anicet-Georges Dologuélé, le Renouveau démocratique centrafricain (RDC) de Désiré Kolingba Nzanga Bilal, le MLPC de M. Ziguélé, et le PGD de Jean-Michel Mandaba, tous quatre candidats malheureux à la présidentielle. Le Rassemblement pour la République (RPR) de Alexandre-Ferdinand Nguendet, président du Conseil national de transition (CNT) et le KNK de François Bozizé sont également représentés aux côtés de nombreux candidats indépendants.
Sur plus de 1.500 candidats en lice pour ces législatives, au moins 111 s'étaient désistés, évoquant des difficultés financières. La plupart ont ensuite apporté leur soutien à d'autres candidats mieux placés dans leurs circonscriptions respectives.
Les recours relatifs au premier tour peuvent être déposés à compter de lundi, pendant cinq jours, auprès de la Cour constitutionnelle, qui doit proclamer les résultats définitifs dans un délai de 15 jours.