Douala (Cameroun) - Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale qui participent depuis lundi à Douala à un forum sous régional sur le développement, ont unanimement reconnu le faible taux des échanges économiques et commerciaux dans cet espace communautaire qui, en moyenne, est de 1 pour cent seulement.
Pour plusieurs participants, point n'est besoin d'être un expert pour comprendre « qu'avec un taux aussi faible, les pays de la CEEAC ne peuvent pas sérieusement envisager leur développement ».
En d'autres termes, « il revient aux Etats constituant cette zone économique de mettre un point d'honneur sur le développement endogène, avant de compter sur un hypothétique appui des autres », ont préconisé des experts.
Le faible taux des échanges déploré traduit à suffisance les difficultés rencontrées par les pays de la CEEAC pour promouvoir la circulation des personnes et des biens.
Parmi les principaux freins à l'intégration régionale, les experts relèvent le manque de volonté politique, l'insuffisance criarde des infrastructures, notamment les moyens de communication, la non-adhésion des populations riveraines qui « affichent la préférence nationale à la préférence communautaire ».
D'après des informations recueillies sur place, très peu de pays d'Afrique centrale sont reliés par les routes bitumées, sans compter malgré l'appartenance à une zone économique communautaire, l'existence des barrières douanières qui dans la plupart des cas ne facilitent pas une meilleure circulation des personnes et des biens.
Dix pays composent la CEEAC : Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda et Tchad.
MBOG/cat/APA