Des enfants déplacés de Bangui bénéficient des cours sur les sites

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Publié le mardi 23 fevrier 2016 | RJDH-Centrafrique

© Autre presse par DR
Les élèves sur le site de m`poko

Les enfants déplacés des sites M’poko et Saint Sauveur prennent cours sur place dans des huttes et des bâtiments dénommés Espaces Temporaires d’Apprentissage et de la Protection de l’Enfance (ETAPE). Ces Espaces sont soutenues respectivement par REMOD et YAMATUR sous financement de l’Unicef et l’Union Européenne.

A 11 heures sur le site des déplacés de la paroisse Saint Sauveur, située dans le 2ème arrondissement de Bangui, les enfants courent et s’amusent entre eux. Les femmes font leurs ménages non loin des bâtiments qui abritent les salles de classes. Leur bruit se fait écouté dans la salle pendant le moment des cours. A cette heure, c’est déjà la fin des cours, les enfants sont prêts pour sortir.

Nous nous sommes dirigés dans l’une de salles des classes, c’est la classe de CP2. Les enfants sont assis sur les bâches étalées dans la salle, et écrivent sur leurs ardoises en mains.

Prisca Nadège Tononi, est enseignante dans cette classe, elle précise l’heure du démarrage des cours et les difficultés rencontrées au quotidien. « Nous commençons les cours ici à 07h 30 pour finir à 11h 30. Souvent, à partir de 10 heures en allant, lorsque les enfants ont faim, ils ne suivent plus les cours et aussi certains enfants qui ont perdu leurs parents, cela joue sur eux, car ils ont personnes pour les prendre en charge », a-t-elle expliqué.

Après la classe de CP2, nous avons rencontré une enseignante de la classe de CI, Roseline Ouambeti Imbassa devant sa classe. Elle a déjà libéré ses élèves. Elle nous montre aussi ces vécus de tous les jours. « Le manque de nourriture constitue un problème numéro 1 qui freine le bon déroulement des cours. La majorité des enfants ne mangent pas suffisamment à leur faim et ces difficultés ont été remontées au niveau des partenaires qui soutiennent cet espace. Donc, nous avons formulé des recommandations à l’Unicef et à l’ONG YAMATUR. Pour le moment, nous attendons encore la suite », a-t-elle martelé.

Sur le site de M’poko dans le 8ème arrondissement, l’espace compte seize huttes avec le bureau toujours en bâche. Dès 7h 30, les élèves envahissent la cour, certains courent pour regagner leurs salles.

Le Coordonnateur de ce site, Bertin Botto confirme le bon fonctionnement des cours au sein de cet établissement temporaire. « Nous avons mis en place un comité de surveillance au niveau de l’ETAPE. Les gardiens sont au tour des huttes pour régulariser la circulation afin de donner la possibilité aux enfants de suivre les cours », a dit le coordonnateur de ce site.

L’ETAPE du site de M’poko compte 60 instituteurs dont 36 au fondamental 1, 12 pour la maternelle et 12 pour l’alphabétisation. Le nombre total des élèves pour cette année est de 6.208. Les responsables de cette espace se sont réservés de tout commentaire lors de notre passage. Ils ont souligné qu’ils ne peuvent pas parler sans l’accord de l’ONG REMOD.

C’est depuis le 5 décembre 2013 que le site de déplacés du M’Poko est ouvert.