Le second tour des élections présidentielles en République centrafricaine a porté au pouvoir Faustin-Archange Touadéra. Alors que les bandes armées continuent à terroriser la population à chaque coin de rue, François Hollande tenait absolument à ce que le scrutin ait lieu, afin de pouvoir déclarer que l’intervention militaire française se soldait par un succès.
Voilà maintenant le pays doté des attributs de ce que les représentants des grandes puissances appellent la démocratie : des élections, un président, et bientôt un gouvernement et un Parlement.
Faustin-Archange Touadéra n’est pas un nouveau venu. Il fut le dernier Premier ministre du dictateur François Bozizé, de 2008 à 2013, juste avant que celui-ci soit renversé par la rébellion Séléka. À ce titre, il fut complice du détournement des maigres richesses de la Centrafrique au profit de l’ex-dictateur, de sa famille et de son clan. Diamants, droits de douane, et jusqu’au programme d’aide de l’ONU, tout finissait dans les poches de Bozizé et de certains ministres du gouvernement dirigé par Touadéra.
... suite de l'article sur Autre presse