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Une vision politique pour la refondation de la Centrafrique par Martin Ziguélé
Publié le jeudi 25 fevrier 2016  |  Centrafrique-presse.info
Martin
© Autre presse par DR
Martin Ziguélé, ancien premier ministre de Patassé et président du MLPC
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Après sa brillante victoire au premier tour des élections législatives dans la circonscription de Bocaranga 3, une interview accordée dans la soirée du lundi 22 février dernier en sa résidence située derrière le Complexe sportif vingt-mille places au Journal Adrénaline Info a permis au président exécutif du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), sieur Martin Ziguélé de se féliciter par rapport au soutien apporté à la candidature du Pr Faustin Archange Touadera, de remercier les électeurs et de se fixer un regard objectif et constructif face aux multiples défis qui attendront le future gouvernement légitime. Pour mémoire et afin que nul n’en ignore, le contenu de l’interview en dit plus.

D’entrée de jeu M. le Président, toutes nos félicitations. Parce que, vous venez d’être élu député de Bocaranga dès le 1er tour. Alors, quelle est votre réaction?

Martin Ziguélé (MZ):Je vous remercie. C’est vrai que je viens d’être élu député de Bocaranga3 sous la bannière du MLPC. Je voudrais remercier toute la population qui m’a fait confiance. Je voudrais aussi féliciter les trois autres camarades du MLPC qui ont été élus députés au premier tour, encourager aussi tous les camarades qui vont aller au second tour.

Monsieur le Président, beaucoup des Centrafricains disent aujourd’hui que le président Martin Ziguélé a fait un bon choix. Parce que, vous avez soutenu le président élu Faustin Archange Touadera. Est-ce que c’est facile de prendre cette décision dès le départ?

MZ: Oui, la tâche qui attend le nouveau président que je féliciter sa brillante élection avec un large score est immense. Mais ce n’est pas la tâche du nouveau président seulement. C’est la tâche de l’ensemble des Centrafricains. Parce que, il faut que l’ensemble de la population centrafricaine qui s’est levée spontanément dans sa grande majorité pour lui accorder sa confiance dans la même disposition d’esprit pour s’attaquer aux problèmes qui minent notre pays, par le travail bien fait, par l’unité, par la paix et la sécurité. Le choix du MLPC de soutenir le candidat à l’époque Faustin Archange Touadera n’est pas un choix du hasard. Nous voulu démontrer que les Centrafricains qui dans un passé récent n’avaient pas toujours la même opinion sur l’affaire de notre pays, lorsque la nécessité de survie du pays, la nécessité d’avancer un pays, nous savons taire nos divergences en nous unissons pour qu’ensemble, aller battre campagne, expliquer aux populations que, voilà la voie à suivre pour l’avenir de notre pays. Et nous l’avons fait en tant que Parti politique et en toute responsabilité, en toute lucidité.

Monsieur le Président, Faustin Archange Touadera est élu Président de la République. Mais il y’a une équation qui est encore difficile à résoudre, c’est d’avoir une majorité au niveau de l’Assemblée nationale. Le MLPC fait partie de ces alliés, comment vous allez faire pour avoir une majorité au niveau de l’Assemblée nationale pour que votre programme politique soit exécuté?

MZ: Je pense que l’objectif de tout gouvernement, c’est d’avoir une majorité à la l’Assemblée nationale pour une stabilité qui permet de travailler dans la durée. Il est tout à fait que des alliés politiques puissent s’entendre sur les voies et moyens qu’ils peuvent mettre ensemble pour construire cette majorité. Vous savez que le deuxième tour de l’élection présidentielle correspond au premier tour des élections législatives. Donc, cela veut dire que c’est le premier tour de ces élections législatives qui sont passées, et maintenant nous sommes en train de préparer après la proclamation des résultats avant-hier de législative, nous sommes en train maintenant de compter nos forces pour voir dans quelle mesure nous allons nous organiser pour attaquer le second tour. C’est à l’issue du second tour que la configuration de l’Assemblée nationale sera connue, des forces politiques seront connues, de la majorité qui pourra éventuellement se dégager et des constructions politiques qui peuvent en découler. Il est très tôt de pour statuer dans un sens ou dans l’autre aujourd’hui.

Mais il y’a des leaders politiques qui ont suivi Faustin Archange Touadera, et qui n’ont pas présenté des candidats aux élections législatives

MZ: Je ne me permettrais pas de commenter la démarche politique des uns et des autres. Je pense qu’ils ont de bonne raison de ne l’avoir pas fait. Mais il ne me revient pas de les juger ou de les apprécier, encore moins de dire ce que chacun doit faire ou peut faire.Je pense que nous sortons d’une très longue crise, certains compatriotes se sont concentrés sur l’élection présidentielle, et puis d’autres ont fait les deux. D’autres sont allés vers les législatives, mais chacun est allé là où il pense être indispensable pour le pays.

Si le MLPC a déjà des députés dès le premier tour pour la future Assemblée nationale en plus d’une vingtaine qui aura au second tour des élections législatives. Est-ce que le peuple centrafricain peut compter sur vous pour la présidence de cette nouvelle institution?

MZ: Il ne faut jamais mettre les charrues avant les bœufs. La démarche politique normale, c’est qu’il faut aller aux élections, gagner les élections législatives, construire une majorité avant de prétendre à qui que ce soit dont je ne me permettrais pas une fois de plus de spéculer.Nous sommes entre les deux tours des législatives, allons aux élections législatives avec l’ensemble de nos alliés, essayer de demander au peuple centrafricain de nous donner cette majorité, et c’est sur la base de cette majorité qu’on pourra unir les lignes de forces du futur. Et on ne peut pas aujourd’hui dire que telle personne sera à cet endroit, ou telle personne souhaite ceci. Cela reste un vœu qui n’a pas de fondement.

Mais si on continue à prolonger le délai de l’embargo d’armement en défaveur de la Centrafrique, ne pensez-vous pas qu’on évoluera vers une troisième transition si la Centrafrique ne dispose pas ses propres armées?

MZ:Non, je pense qu’il ne faut pas mélanger les concepts. Nous avons un chef d’Etat qui est déjà élu, la transition politique aura fin le mois de mars, le chef de l’Etat prêtera serment avant, et cela veut dire en droit constitutionnel qu’il y’aura une nouvelle République. Donc, on ne peut pas parler d’une transition dans une République. Je pense que les choses sont claires, les dispositions relatives aux résolutionsdes Nations unies sont des dispositions qui ont été prises pour aider notre pays dans le nouveau gouvernement élu, prendra en charge toute la question de la sécurité et de la défense de notre pays, et trouvera le moment venu. Je pense qu’il y’a un terrain d’entente avec les Nations unies, puis dans les positions qui sont appelées à évoluer. Je pense qu’il ne faut pas mélanger les deux choses.

le Président, je voudrais à ce qu’on revienne un peu sur la gestion de l’A.N.E. On a attrapé M. Julius Ngouadebaba la main dans le sac avec M. Dologuélé. Que vous inspire ce comportement de ce monsieur?
MZ: Je voudrais d’abord dire qu’au premier tour des élections, nous avons tous constaté que l’A.N.E n’a pas marché de manière convaincante. Je suis de ceux qui disent qu’en plus des causes objectives de leur fonctionnement défectueux, il devrait y avoir une intervention humaine dans le processus. J’étais sur le terrain à Bocaranga quand le deuxième tour des élections s’était passé. Et j’ai constaté comme beaucoup de personnes une amélioration des prestations de l’A.N.E. Ce que vous évoquez relève d’un comportement humain. Et s’il s’avère parce que nous sommes en matière de droit, que les compatriotes ont volontairement voulu violer le processus et que les preuves existent, je pense que cela relève de la justice. Cela ne relève pas de l’opinion d’un individu.

Mais par rapport à ce comportement, je pense que l’histoire vous donne raison dans la mesure où vous avez demandé l’annulation de ce premier tour d’élections

MZ: Oui, j’ai demandé l’annulation du premier tour des élections comme d’autres candidats aussi, comme quatre autres candidats aux élections au premier tour. Parce que, vous avez vu dans quel état les choses se sont passées, et nous avons tous été abasourdis par beaucoup de choses, beaucoup d’irrégularités. Et cela relève des faits, cela ne relève pas de procès d’intention. Mais la Cour constitutionnelle a estimé que tout ce que nous avions dit n’était pas fondé. Il fallait confirmer les résultats de l’élection présidentielle. Nous sommes arrivés finalement au 2ème tour et aujourd’hui les choses se sont améliorées. Je pense que ce qui importe, c’est que des leçons soient tirées de cette démarche, et que l’A.N.E demain inspire plus confiance aux Centrafricains. Il faut qu’elle restructurée, qu’il y’ait des compétences constitutionnelles. Nous avons des élections dans ce pays depuis 35 ans, et il y’a des Centrafricains qui savent comment elles se passent. Il faut- tirer partie de leur expérience. Il faut former des jeunes, des cadres, des personnels pour que l’exercice électoral ne soit pas toujours l’occasion de déchirement entre les Centrafricains.

le Président, depuis que vous êtes de retour après la brillante victoire de Faustin Archange Touadera. Est-ce que vous avez déjà téléphoné pour le féliciter?
MZ:Mais il est naturel en tant qu’allié. J’ai suivi avec beaucoup de plaisir les résultats des élections et naturellement, en tant qu’allié, en tant que soutien, dès que les résultats définitifs sont tombés, j’ai appelé le président élu de notre pays pour lui présenter toutes mes félicitations, et l’assuré de mon soutien face au chantier de reconstruction de la Centrafrique.

le Président, je vous remercie.
MZ: C’est à moi de vous remercier.
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