Les cours sont suspendus sur toute l’Université de Bangui à compter du 25 au 29 février 2016. Les enseignants du supérieur ont déclenché leur mouvement de grève après trois jours de préavis lancé le lundi 22 février dernier. Ils revendiquent des autorités, l’amélioration de leur condition de travail.
La grève est presque effective dans toute l’Université de Bangui. Des facultés en passant par les Instituts et les départements, aucun enseignant n’est présent dans la classe pour dispenser les cours. Tout le monde est unanime et respecte le mot d’ordre de grève. Dans la cour de l’Université, les étudiants sont vidés de leurs classes. Ils se sont regroupés les uns selon les filières et les autres par promotion pour disputer sur la question de leur.
Borel Mack Banga, étudiant en 2è année de droit se dit très déçu de l’arrêt des cours au campus universitaire, car ce mouvement aura des impacts directs sur le calendrier de l’année. « Les cours sont stoppés pour l’instant. Je lance cet appel aux autorités nationales d’en trouver un terrain d’attente afin qu’on puisse évacuer les programmes de l’année dans le meilleur délai », a-t-il souhaité.
Si rien n’est fait par le gouvernement actuel, quelle serait la position des enseignants du supérieur ? Eddy Wodé-Palem, secrétaire exécutif du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur répond. « Depuis le lancement du préavis de la grève, aucune autorité ne s’est souciée de nous. Raison pour laquelle, nous sommes montés au créneau ce jeudi 25 février 2016 pour débrouiller. Bien attendu, nous demandons un dialogue entre nous et nos partenaires pour que nous trouvions une réponse très rapidement à cette situation », a expliqué Eddy Romuald Palem-Wodé.
Le préavis de grève qui a été lancé le 22 février et contient trois points : La question de l’intégration des enseignants, le paiement de leur vacation et la subvention allouée pour le fonctionnement de l’Université.