Environ 750 ex-combattants composés des Anti-Balaka et des Séléka, de la ville de Kaga-Bandoro bénéficient du programme de pré-DDR. Ils ont déposé les armes en janvier et février 2016
Des campagnes de sensibilisation ont été menées en amont par le sous bureau de la Minusca en janvier dernier. En commun accord avec le programme du DDR, les deux ex-combattants ont accepté les propositions qui consistent à donner du travail après avoir remis des armes détenues illégalement.
Max Nardé, délégué des deux groupes armés a affirmé avoir reçu une somme de 15.000 FCFA pour une semaine d’activité. "Nous avons accepté déposer les armes suite à une entente entre la Minusca et nous. Cette rémunération reçue après une semaine d’activité est un moyen de répondre aux besoins de la famille", a témoigné le délégué.
Il a ajouté que la durée du projet est fixée à six mois et la moitié des ex-combattants n’a pas encore bénéficié du programme. "Puisqu’il est prévu que tout le monde travaille, avec cette lenteur constatée, le délai serait épuisé et d’autres collaborateurs n’auront rien fait pour bénéficier des 15.000 FCFA", a déploré Max Nardé.
Guy-Elidas Damanguéré, un ex-combattant Séléka a souligné quant à lui que la Minusca a récupéré les armes afin de récompenser les propriétaires par le moyen de l’emploi. "Si le consensus n’est pas respecté, nous allons demander que le sous bureau de la Minusca de Kaga-Bandoro nous restitue les armes récupérées", s’est-il émerveillé, avant de relever que cette initiative est appréciable dans la mesure où 750 ex combattants bénéficient de ce projet.
Le pré-DDR est déjà opérationnel dans plusieurs villes de provinces, notamment Bouar, Bria et maintenant Kaga-Bandoro.