A 45 ans, Adama mère et ces 5 enfants vivent sur le site des déplacés peulhs qui se trouve dans la concession de la paroisse les Saints Martyrs de l’Ouganda de Carnot. Elle explique sa condition de vit sur ce site.
Adama explique que son mari est mort dans les évènements et que le seul refuge pour elle, c’était le site « Je suis veuve, mon marie a été tué pendant les évènements donc je suis restée seul avec les 5 enfants ». Elle se rappelle son passé « avant la crise, je faisais de petits commerces et mon mari était aussi commerçant, ce qui nous permettait de bien gérer notre petite famille ».
Adama dit traverser la galère depuis qu’elle est contrainte de vivre sur le site « depuis que nous sommes sur le site, c’est vraiment difficile pour moi. Les enfants ne mangent pas bien, ils ne fréquentent même plus l’école. Notre situation est chaotique » a expliqué Adama.
Elle dit survivre grâce aux ONG « avant notre condition était vraiment défavorable ici on n’avait pas de nourriture. Mais peu de temps après certaines ONG nous fournissent des vivres et non vivre, et elles nous ont créé de petites activités génératrices de revenus ici sur le site. C’est ce qui nous permet de vivre. Aujourd’hui je fabrique du savon que je vends surplace » raconte-t-elle.
Adama parle aussi des études de ses enfants en ces termes « l’église catholique a construit des écoles dans la concession ici, et cela a permis à mes enfant de rattraper les deux années qu’ils ont perdues. Je souhaite qu’après les élections, tout redevienne normal pour que je retourne dans ma maison et que je puisse relancer mes activité car je suis désormais seule ».
C’est depuis le 8 février 2014 que la communauté musulmane de Carnot a trouvé refuge dans la concession de la paroisse les Saint Martyre de l’Ouganda de Carnot. Ils étaient 1800, certains ont regagné la ville de Garoua-Mboulay. Pour le moment, ils ne sont plus que 533 sur ce site.