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Centrafrique : Doléguélé premier ministre ou chef de l’opposition ?
Publié le dimanche 28 fevrier 2016  |  Les Plumes de RCA
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadéra et Anicet Georges Dologuélé
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Les résultats de l’élection présidentielle, bien que n’étant pas encore rendus officiels par la Cour Constitutionnelle de Transition ont placé TOUADERA en tête des scores obtenus par les deux candidats en course, à travers les données chiffrées de l’A.N.E.

Avec le geste hautement démocratique et plein de courage politique de DOLOGUELE qui s’est abstenu d’entamer des actions juridiques en recours de ces résultats qui semblaient être entachés de beaucoup d’irrégularités, il ne fait plus aucun doute que la Cour Constitutionnelle de Transition n’aura plus qu’à entériner les résultats consolidés par l’A.N.E.

A un moment où des pressions de toutes parts semblent peser sur le libre arbitre du Président nouvellement élu, les supputations et les rumeurs de tous les sons vont bon train, ajoutant encore davantage de sel à une sauce que le peuple centrafricain voudrait pourtant consommer avec plaisir, sans avoir à se plaindre d’aucun excès d’épices.

La visite de TOUADERA au domicile de DOLOGUELE n’a pas manqué de donner du grain à moudre aux spécialistes de spéculations, qui n’ont pas raté l’occasion de percevoir dans ce geste, la possibilité de voir les deux hommes se réconcilier après un duel acharné, pour se mettre à travailler, la main dans la main, au service de ce pays leur, qui doit inévitablement sortir des profondeurs des erreurs politiques passées, afin de retrouver une place honorable au sein de la communauté internationale.

Ainsi, de ces supputations, il ressort que beaucoup souhaiteraient voir DOLOGUELE occuper le poste de futur chef de gouvernement, pour compléter le programme de TOUADERA avec le sien, et faire que l’attelage Président-Premier ministre puisse conduire le Centrafrique vers des lendemains meilleurs.

On ne prendra pas trop de temps pour comprendre que cette perspective n’est que celle de la formation d’un gouvernement d’union nationale, un système que le Centrafrique a déjà expérimenté et qui n’a rien produit d’efficace dans la marche vers l’essor économique. Ce qui signifie que si nous voulons réellement avancer, nous ne devons plus reproduire les schémas qui ont échoué.

Le Centrafrique a besoin de TOUADERA, de la même manière qu’il a besoin de DOLOGUELE, et la meilleure façon que ces deux personnalités de haute facture peuvent servir leur pays, ne serait pas de les voir jouer tous les deux dans le même camp car le jeu politique n’admet pas une telle démarche puisque la franchise sera loin d’être l’as de cœur de chaque joueur.
Le peuple centrafricain s’est exprimé et l’évidence de son message est clair : TOUADERA est à la Présidence et DOLOGUELE doit organiser et mener l’opposition, pas une opposition pour dire qu’il doit nécessairement rendre la vie dure au pouvoir en place, mais une opposition constructive qui doit jouer son rôle pour que les choix qui seront faits soient ceux allant dans un sens propice au développement du Centrafrique.

Dans cette perspective, la collaboration entre TOUADERA et DOLOGUELE ne sera profitable au pays que si l’existence de « l’opposition » est reconnue par le prochain pouvoir, à la hauteur de sa représentativité nationale, avec les subventions de l’Etat correspondant au pourcentage enregistré et cumulé lors de l’élection présidentielle et des élections législatives, et à son droit d’intervention libre dans les médias d’Etat.

Les centrafricains veulent un renouvellement profond non seulement des hommes politiques, mais aussi de la pratique politique. Le geste de DOLOGUELE qui a consisté à ne pas engager de recours eu égard aux résultats publiés par l’A.N.E. et la visite de TOUADERA au domicile de DOLOGUELE sont les gestes initiateurs de cette nouvelle pratique politique, il ne reste plus qu’à ne plus reproduire les mêmes schémas qui nous ont valu l’enfer.

Que DIEU bénisse le CENTRAFRIQUE.

Adolphe PAKOUA
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