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© AFP par SSOUF SANOGO
Faustin-Archange Touadéra, nouveau président de Centrafrique |
Les premiers jours du nouveau président démocratiquement élu de la RCA sera comme une partie de Puzzle très difficile à rassembler, notamment la pacification et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire.
Les récentes crises militaro-politique ont ébranlé le vivre ensemble et ont sérieusement fragilisé le tissu social et mis à mal la cohésion sociale entre les communautés notamment les chrétiens et les musulmans qui vivaient en symbiose depuis plusieurs décennies.En effet, les événements que viennent de vivre la RCA et qui sont en cours de pacification, ont ouvert la porte à l’installation anarchique de nombreuses bandes armées en l’occurrence l’ex coalition de la Seleka à dominance musulmane, les groupes d’auto défense chrétienne dénommés Anti-balaka et le groupe armé de la LRA actif dans l’est du territoire centrafricain.
La présence effective de ces fractions armées dans ces zones occupées n’est pas sans conséquence pour l’autorité de l’État qui n’existe désormais que de nom. Pour ce faire,le nouveau président centrafricain ainsi que son gouvernement et les partenaires traditionnels doivent faire feu de tout bois pour pacifier le pays et rétablir l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire.
La pacification et la restauration de l’État sur toute l’étendue du territoire font parti des projets de société du Pr Faustin Archange Touadera. Ce dernier qui a été bien élu doit profiter de l’engouement qu’il suscite actuellement dans son pays pour obtenir l’annulation de l’embargo fictif sur le réarmement des FACA. Cette supercherie peut constituer un obstacle majeur pour la mise en exécution des mesures urgentes devant permettre aux autorités provinciales de retrouver leur lettre de noblesse d’une part, et les institutions d’assurer les services publics d’autre part.
Autre piste: la pacification et la restauration de l’autorité de l’État sont indispensables pour le nouvel élan démocratique et cela passe nécessairement par la mise en place du programme DDRR(Désarmement, Démobilisation, Rapatriement et Réinsertion) de milliers de combattants de l’ex coalition de la Seleka et ceux des antibalaka.
Le programme DDRR apparaît comme inéluctable et est la condition sine-quanon pour le retour effectif de la paix en RCA . Le DDRR est la clé de voûte du renouveau centrafricain, car il permettra à l’État de contrôler les groupes armés qui jouent un rôle néfaste dans les crises militaro-centrafricaine qui secouent en permanence ce pays. Avec un DDRR réussi, l’État assurera son plein pouvoir de fonctionnement, car un État sans pouvoir de coercition, ne peut assumer le rôle régalien qui lui est dévolu.
Tanguy FAFA,
journaliste stagiaire
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