Les soldats de la paix en Centrafrique n’en finissent pas de se transformer en bourreaux d’enfants. En prédateurs sexuels. C’est désormais tous les jours que les consciences humaines sont violentées, agressées par la litanie des perversités sexuelles des Casques bleus en Centrafrique. Alors qu’ils sont venus en mission dans ce pays pour de nobles causes : ramener la paix et garantir la sécurité des populations, certains éléments de la soldatesque onusienne ont transformé le Centrafrique en un lieu où se multiplient les agressions sexuelles à l’encontre d’adolescents.
Sur 69 de ces ignominies recensées dans le monde, 22 auraient été commises en République Centrafricaine. Ce chiffre, qui semble être en dessous de la réalité, est un crachat, une insulte à la face de toute une nation. Les adolescents agressés sexuellement sont à jamais atteints et marqués psychologiquement. Qui prendra en charge les enfants nés de père inconnu, à la suite de copulations violentes et inacceptables ?
Les familles meurtries, étreintes par une sourde révolte, attendent que justice soit rendue, que l’O. N. U. et la France prennent leurs responsabilités. Les déclarations d’indignation sans lendemain des autorités françaises et onusiennes ne suffisent plus. Les promesses de faire comparaître les soldats soupçonnés devant les tribunaux sont restées sans suite. On a l’impression que l’O. N. U. et la France comptent sur le temps et l’oubli pour enterrer l’inacceptable et innocenter leurs militaires égarés.
En agissant ainsi, les dirigeants sont en train de ruiner la longue amitié qui unit depuis longtemps la France et le Centrafrique. L’effritement des bonnes relations entre les deux pays se perçoit aujourd’hui, au sein de la population, qui commence à se sentir humiliée.
De tous les lâches silences, celui des Autorités de la Transition centrafricaine est sans doute le plus intolérable. Devant les égrènements lancinants de ces violences sexuelles, devant ce qui est devenu un feuilleton sinistre, devant ce qu’on peut qualifier d’atteinte aux droits de l’homme, le comportement qu’elles ont adopté frise la non-assistance à population en danger. Après les indignations du Procureur de la République Centrafricaine, qui, à l’époque, n’avait pas été mis au courant de la découverte des affaires de violences sexuelles par la France, les Autorités de la Transition n’ont pas eu la réaction qu’il fallait face aux violences faites aux enfants centrafricains.
Élections Présidentielles ou pas, ces affaires inacceptables devront trouver au plus vite une issue judiciaire. Imaginons une seconde que ces viols se soient produits sur des enfants occidentaux blancs… On aurait, aussitôt, assisté à un tapage médiatique mondial !
Il faut que cessent ces « deux poids, deux mesures ». Le futur président devra rapidement démontrer qu’il a à cœur de demander réparation au nom de la nation tout entière.
Car le peuple centrafricain attend, avec impatience, que justice soit rendue.
A. DE KITIKI
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