Le challenge ! identifier, hiérarchiser et planifier nos besoins de développement

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Publié le mardi 1 mars 2016 | Centrafrique Libre

La Centrafrique est en passe de sortir d’un long tunnel sombre marquant l’AN ZERO pour la République et le peuple tout en entier. Durant cette transition, les Autorités dirigeantes en grande difficulté au début de leur mandature et parfois dans le doute (vu la complexité de la tâche), ont su maintenir le cap et boucler brillamment leur contrat par l’organisation de ces élections.

Le temps de se replonger perpétuellement dans le passé pour analyser dans tous les sens les origines de cette crise est terminé !

Il est vrai que l’assurance d’avoir des meilleures prédictions de l’avenir nécessitent fortement une bonne connaissance des événements passés. Mais ceci étant, en ce qui concerne notre pays, il est important de nous projeter assez rapidement sans gaspiller une seconde.

Aujourd’hui, sauf erreur de ma part, rares sont les centrafricains qui se posent des questions légitimes afin de repérer ce dont nous avons obligation de mettre en application pour reconstruire les bases désuètes et cassées de la République. Malheureusement, comme par habitude, à chaque élection d’un(e) nouveau(elle) PATRON(NE) de L’État, notre attention reste braquer vers le poste de PREMIER MINISTRE et la FORMATION DU GOUVERNEMENT. Nous nous lançons inutilement dans des conjectures sans fin, des débats de nomination et des guerres de positionnement qui n’apportent rien à la société.

Chers compatriotes,

Nous sommes face à un grand défi à relever : il s’agit tout d’abord de ROMPRE avec les vieilles méthodes du passé ensuite REFONDER le socle de la société centrafricaine. Pratiques et méthodes (machiavéliques parfois) qui n’ont fait qu’enfoncer le pays d’année en année.

De cette nouvelle ère qui s’ouvre pour le PEUPLE, synonyme d’un nouveau et ULTIME départ, nous n’avons plus droit à l’erreur et encore moins de temps à perdre. Tous les secteurs étant des chantiers prioritaires, les valeurs COMPÉTENCE, TRAVAIL, MÉTHODE, et ce, dans une RIGUEUR EXTRÊME assortie d’une OBLIGATION DE RÉSULTAT, doivent plus que jamais guider l’action publique. Pour cela, le Président Faustin Archange TOUADERA à qui je présente toutes mes félicitations, a le devoir, voire l’obligation de trancher dans le vif, de décider sans état d’âme. Sans quoi, la politique qu’il souhaite mettre en œuvre dans l’intérêt général du PEUPLE ne sera qu’une illusion.

Aussi, mention spéciale à Anicet Georges DOLOGUELE qui, le cœur serré, a su manifester un sens élevé de la démocratie en acceptant le verdict des urnes. Avec sagesse, le Président de l’URCA a privilégié la paix et la tolérance. Grand respect.

Chers frères et sœurs,

Dans cet élan de TOLÉRANCE, regardons vers l’avenir. Soyons braves et perspicaces dans le travail, seule voie menant au développement économique et social. En prélude, il est proscrit de se jeter de façon anarchique dans ce tourbillon d’urgence, nous ne pouvons aborder et résoudre tous les problèmes simultanément, en agissant ainsi nous risquerons d’être victimes d’un burn-out collectif. Il s’avère cependant essentiel dans un esprit apaisé, citoyen et participatif :

- d’identifier,

- de hiérarchiser,

- et de planifier dans le temps

nos besoins et priorités. A mon sens, cette démarche préalable – Identification, Hiérarchisation, Planification – est cruciale pour une meilleure efficacité et prospective.

Dans la continuité de L’État, le nouvel exécutif a tout intérêt à conserver et consolider ce qui a marché dans cette Transition. Telle que la stratégie de sécurité mise en place (en silence) par l’équipe de la Présidente Catherine SAMBA-PANZA, en dépit du manque de moyen : redéploiement progressif des Forces armées centrafricaines (FACA) sur tout le territoire.

Par ailleurs, l’interprétation des différents scrutins (référendum, présidentielle, législative) dénote des exigences exprimées par le PEUPLE. Ainsi par les urnes, ce dernier revendique une amélioration immédiate de son cadre de vie, un renouvellement du paysage politique, un renforcement de l’administration ainsi qu’une dynamisation du secteur privé. Cela conduit à un vaste PLAN, qui mérite l’association de ressources humaines compétentes et intègres, capables de proposer et de mener des réformes courageuses.

En résumé, nous souhaitons que la nouvelle équipe définisse un PLAN NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL avec des plans stratégiques locaux adaptés à chaque région de Centrafrique. Si de telles études existent déjà, il suffirait juste de les renforcer en intégrant les contraintes liées à la conjoncture actuelle et aux ambitions souhaitées. Dans un souci de partage, vous trouverez en lien une synthèse du Plan Stratégique de développement initié en août 2015 par le mouvement CoRReCt : Synthèse Plan Stratégique (en html) ou Synthèse Plan Stratégique (en PDF).

Que Paix, Tolérance et Prospérité reviennent en Centrafrique.

Fait à Paris, le 29 février 2016.

Maxime NANA

Président de la Coordination pour la Rupture et

la Refondation de la Centrafrique (CoRReCt)