La Cour constitutionnelle centrafricaine réunie en session plénière mardi matin à Bangui a officiellement déclaré l’ex-Premier ministre Faustin Archange Touadéra président, élu avec 62,69% des voix, contre 37,31% pour Georges Anicet Dologuelé, son adversaire du second tour de l’élection présidentielle tenu le 14 février.
Ces résultats définitifs sont presque similaires aux chiffres provisoires publiés deux semaines auparavant et qui avaient crédité l’ex-chef du gouvernement de François Bozizé (renversé par l’ex-alliance rebelle de la Séléka le 24 mars 2013 à Bangui) de 62,71% des voix, contre 37,29% à son rival.
Professeur de mathématiques pures à la base et ancien recteur de l’Université de Bangui, M. Touadéra a dirigé le gouvernement de 2008 jusqu’à la signature des accords de Libreville de janvier 2013 pour un règlement de la crise militaro-politique opposant le régime de François Bozizé à l’ex-coalition rebelle de la Séléka.
Il est le deuxième dirigeant démocratiquement élu de la République centrafricaine (RCA) après Ange-Félix Patassén en 1993.
Au premier tour de la présidentielle mettant le lice un total de 30 candidats le 30 décembre, M. Touadéra s’est classé deuxième avec 19,05% des voix, contre 23,74% pour Georges Anicet Dologuelé.
Le nouveau président devra œuvrer au retour de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain infesté de groupes armés, à la relance de l’économie nationale devenue exsangue du fait de cette crise et à la promotion de la cohésion sociale en vue de la réconciliation nationale.
Preuve des fortes attentes exprimées par la population, la proclamation des résultats définitifs du second tour par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté l’ensemble des requêtes en annulation soumises par un collectif de perdants du premier tour ayant apporté leur soutien à Georges Anicet Dologuelé, a été saluée par des scènes de liesse populaire à Bangui, la capitale du pays, selon des sources concordantes.
D’après les projections, l’investiture du nouveau président aura lieu le 30 mars, ce qui marquera la fin de la transition dirigée depuis janvier 2014 par Catherine Samba-Panza, désignée après la mise à l’écart de Michel Djotodia par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), suite à une pression française, après un constat de persistance des violences meurtrières dans le pays.
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