BANGUI — La Cour constitutionnelle de transition vient ce mardi de confirmer la victoire à la présidentielle du 14 février de Faustin-Archange Touadéra sur Anicet-Georges Dologuélé.
Ainsi, Faustin-Archange Touadéra est dorénavant, élu officiellement président de la République Centrafricaine avec 693.864 voix (62,69%) contre 412.881 (37,31%) pour Anicet-Georges Dologuélé, vient à l’instant de déclarer le président de la Cour Zacharie Ndouba, confirmant donc les résultats donnés le 20 février par l’Autorité nationale des élections (ANE).
REFUS DES RECOURS
La Cour dans ses attendus, a rejeté tous les recours en annulation déposés par plusieurs partis ayant soutenu Anicet-Gorges Dologuélé au second tour.
Anicet Dologuélé qui avait véhémentement accusé son rival de “fraudes organisées” et de “corruption” de la part de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza, et par les membres de cette même transition durant le second tour, avait finalement renoncé à déposer de recours, “dans l’intérêt de la paix dans le pays”.
UNE PREMIERE EN CENTRAFRIQUE
La République centrafricaine n’a jamais connu d’élections démocratiques depuis son indépendance. Toutes celles qui eurent lieu dans le passé ne furent que des mascarades, fraudées soit de l’intérieur, soit de l’extérieur.
Néanmoins, la présente élection présidentielle n’a pas non plus échappé aux “fraudes massives”, que pour des raisons économiques, la CCT, la Cour Constitutionnelle de Transition a tout de même validé, préférant annuler pour les mêmes raisons, le premier tour des législatives, tenu dans les mêmes conditions catastrophiques.
“On est obligé de faire avec,” déclare un grand connaisseur de la scène politique centrafricaine.
Le nouveau président est donc élu sous de lourds soupçons de fraudes et de manipulation.
A lui donc désormais de se crédibiliser dans son exercice du pouvoir.