Quels sont les présidents africains qui revendiquent leur appartenance à la franc-maçonnerie ? Ceux qui la démentent ou encore ceux qui laissent planer le doute ? Petite liste non exhaustive.
Macky Sall
Non. La rumeur courait, mais, dans un droit de réponse transmis à Jeune Afrique en 2013, le président sénégalais a indiqué qu’il n’a « jamais été franc-maçon, ne l’est pas, et n’envisage pas de le devenir ». Son prédécesseur, Abdoulaye Wade, a lui été initié, avant de prendre ses distances avec le culte.
Alpha Condé
Oui. Son ancrage à gauche l’a naturellement amené à intégrer le Grand Orient de France.
Ibrahim Boubakar Keïta
On l’a dit. Mais IBK ne s’est jamais exprimé sur le sujet. En revanche, l’un de ses prédécesseurs, Amadou Toumani Touré, a bien été initié.
Roch Marc Christian Kaboré
Non. Le nouveau président a refusé d’être initié, alors même que son entourage le lui a conseillé. Blaise Compaoré était un poids lourd régional de la franc-maçonnerie.
Teodoro Obiang Nguema
On l’a dit. Il est très proche de Denis Sassou Nguesso et l’était d’Omar Bongo Ondimba, soit deux raisons suffisantes pour lui prêter le titre de frère. Son meilleur ennemi exilé en Espagne, Severo Moto Nzá, le serait tout autant.
Paul Biya
On l’a dit. Refusé au GOF, le président camerounais aurait été initié au sein de la GLNF. Mais personne n’a jamais croisé ce rosicrucien (membre de l’ordre de la Rose-Croix) dans une réunion franc-maçonnique.
Hery Rajaonarimampianina
Oui. Ce fils de pasteur, fervent pratiquant du temple FJKM (Église de Jésus-Christ) est membre de la Grande Loge nationale de Madagascar depuis début 2013. Une adhésion tardive qui l’aurait aidé à réunir des soutiens pour la présidentielle. Plusieurs de ses conseillers et des membres du gouvernement seraient aussi francs-maçons, dont le Premier ministre, Jean Ravelonarivo, membre du Grand Orient de France.
Idriss Déby Itno
Oui. Le président tchadien a très peu apprécié la disparition, en 2010, de l’opposant (et maçon) centrafricain Charles Massi, extradé du Tchad à la condition que son intégrité physique soit respectée. Même si François Bozizé, qui régnait à l’époque sur Bangui, a toujours nié sa responsabilité dans cette affaire, Idriss Déby Itno est persuadé qu’il a violé la règle selon laquelle les frères ne se tuent pas entre eux. Ce serait l’une des raisons de la rupture entre les deux hommes et de la chute de Bozizé trois ans plus tard.
Faustin Archange Touadéra et Anicet Dologuélé
Oui. Les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle du 14 février le sont, tout comme nombre de candidats au premier tour.
... suite de l'article sur Jeune Afrique