Les paramédicaux des hôpitaux de Bangui sont entrés en grève de trois jours, à compter du 1er mars 2016. Ils revendiquent les primes de risque et l’application du décret concernant le Statut général de la fonction publique en leur faveur. Cette cessation temporaire de service pourrait être renouvelée en cas d’insatisfaction.
Un service minimum est mis en place pour une durée de trois jours. Les paramédicaux réclament du gouvernement l’application du décret présidentiel concernant le statut général de la fonction publique et le paiement des frais de risque de travail.
Jean-Pierre Dambaguéré, technicien supérieur de laboratoire et syndicaliste à l’hôpital Communautaire au nom des grévistes, appelle les parents et les malades admis dans cette structure sanitaire au calme, pour la suspension temporaire des activités. Pour lui, leurs droits ne sont pas respectés. « Nos droits ne sont pas respectés par le gouvernement. Nous pensons que ces personnes qui sont au chevet des malades et les malades eux-mêmes doivent nous comprendre », a-t-il lancé.
A l’hôpital Communautaire où le RJDH s’est rendu, les portes des différents services hospitaliers sont ouvertes. Le personnel contractuel est actif sauf les paramédicaux en service minimum.
Jean-Pierre Dambaguéré, ce laborantin en service a souligné que cette grève a des effets néfastes sur la vie des malades admis au centre hospitalier, mais ils sont obligés de cesser le travail. « La surveillance, la prise en charge, les prélèvements, entre autres, sont suspendus en ce moment, c’est regrettable », a déploré la source avant d’ajouter que « la grève peut être prolongée en cas d’insatisfaction des revendications ».
Il a par ailleurs désapprouvé que le gouvernement ne prend pas au sérieux le risque que peut courir le corps soignant. « Nous manipulons des objets, palpons du sang, des crachats des selles et sommes en contact permanent avec des personnes vulnérables. Pour ces faits, il y’a des primes pour tous ces dangers. Malheureusement, nos autorités sont restées insensées à toutes les prestations du personnel de santé en général et des paramédicaux en particulier », a déploré Jean-Pierre Dambaguéré.
Bertin Nangué un parent au chevet d’un malade a relevé quant à lui que les effets de cette grève ne sont pas encore visibles, puis que « le service minimum travaille et l’inquiétude va se ressentir à partir du mercredi lorsque le service restreint va se retirer », a-t-il remarqué.
La grève des paramédicaux a été annoncée le 25 février dernier. Le directeur de l’hôpital Communautaire, interrogé sur la situation des malades pendant la période de la cessation de travail s’est réservé de tout commentaire.