Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a reçu mercredi au département d'Etat la présidente de transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, à qui il a rendu un hommage appuyé pour le bon déroulement du processus politique dans ce pays à peine sorti d'une grave période de troubles.
"Elle a été l'une des trois présidentes du continent africain et a présidé à une remarquable transition pendant une période très, très difficile en République centrafricaine", a salué M. Kerry devant la presse, soulignant que Mme Samba-Panza était surnommée "la mère de la République centrafricaine".
Il a loué chez la présidente de transition élue en janvier 2014 par un Parlement provisoire ses qualités de "gestionnaire responsable du transfert du pouvoir, de la tenue de bonnes élections et qui a montré l'exemple bien au-delà de la République centrafricaine et pour tout le reste du continent".
La Cour constitutionnelle centrafricaine a confirmé mardi la victoire à la présidentielle du 14 février de Faustin-Archange Touadéra sur Anicet-Georges Dologuélé.
Dernier chef du gouvernement de l'ex-président François Bozizé dont le renversement en 2013 par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka a précipité le pays dans un cycle de tueries inter-communautaires, M. Touadéra hérite à 58 ans d'un très lourd passif économique, sécuritaire et social.
La Centrafrique, dont l'histoire est jalonnée de coups d'Etat, de rébellions et de mutineries depuis son accession à l'indépendance de la France en 1960, est un des pays les plus pauvres de la planète, malgré son potentiel agricole et minier.
Aux côtés de la France, les Etats-Unis ont toujours gardé un oeil sur ce pays et M. Kerry a rappelé que Washington avait apporté "plus de 800 millions de dollars" d'aide humanitaire et d'assistance pour le développement et les élections, notamment à destination de la force de l'ONU sur place (Minusca).