La Journée Internationale de la femme est célébrée les 8 mars de chaque année, tire son origine des luttes ouvrières du XXème siècle. Il s’agit fondamentalement d’une journée de revendication.
Officialisée par les Nations-Unies en 1977, la Journée Internationale de la Femme tire son origine des luttes ouvrières menées par des femmes au XXe siècle. En ces temps, les femmes qui travaillaient comme les hommes aussi, avaient des salaires inférieurs et leurs conditions de travail étaient plus inconfortables. Les femmes étaient privées de nombreux droits fondamentaux dont celui de voter et de participer aux élections réservées aux hommes. Toutes ces raisons ont amenées les femmes de l’époque à militer pour exiger des autorités et du monde, de meilleures conditions de travail et le droit de participer à la vie sociopolitique comme les hommes.
Cette lutte pour l’égalité entre homme et femme s’est faite pendant des années. Elle a attiré l’attention des décideurs du monde qui, en 1977, vont officialiser la journée internationale de la femme qui, fondamentalement est une occasion de commémorer la détermination des femmes qui portaient la lutte et aussi, un moment pendant le quel, la situation de la femme doit être passée en revue pour évaluer les avancées et les ratés. C’est donc une journée de manifestation et de réflexion.
Le 08 mars est d’actualité car l’inégalité hommes-femmes, n’est pas encore une réalité même si de nombreuses avancées sont enregistrées.
En Centrafrique, la célébration de la Journée Internationale de la femme a pris de l’ampleur depuis 2010.
La femme centrafricaine continue de faire les frais de violences dans le pays. En février dernier, plus de 60.000 cas de violations ont été rapportés en l’espace de 10 mois, avec une forte proportion des femmes considérées comme les principales victimes. Le viol, les abus sexuels, la violence conjugale, les tortures lors des veuvages…sont les principales violences subies par les femmes en RCA.
La mortalité maternelle n’est toujours pas en baisse en Centrafrique. Selon les données officielles de 2012, une centrafricaine meure chaque 5 heures en voulant donner de vie. Le taux d’alphabétisation des jeunes-femmes en 2012 est de 59.1% et des femmes adultes est de 63.5%.
Les femmes et les filles sont plus exposées au VIH/Sida. Les jeunes-femmes ont un taux 4.2% contre 0.7% chez les jeunes garçons, soit six fois plus élevé. Le taux chez les femmes de 15-45 ans est de 6,3 % contre 3 % chez les hommes.
Sur le plan politique et administratif, les avancées ne sont toujours pas encourageantes. En politique, les femmes se comptent sur les doigts de la main même si entre 1975 et 1976, ont très peu visibles Elisabeth Domitien occupe le poste de Premier Ministre et que 40 ans plus tard, Catherine Samba-Panza devient présidente de la République Marie Noël Koyara ministre d’Etat a à la défense. Sur le plan administratif, la percée des femmes est encore faible.
Il est souhaitable que le 08 mars soit plus une occasion pour les femmes et la nation de réfléchir aux conditions vitales de la femme centrafricaine qu’un moment exclusivement de réjouissance populaire.