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Résoudre les problèmes des femmes, c’est résoudre la majorité des problèmes!
Publié le mercredi 9 mars 2016  |  Centrafrique Libre
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Le 08 mars est la journée internationale de la femme. Une journée pour l’égalité des droits qui donne à penser que la véritable liberté de choix pour les femmes centrafricaines postule nécessairement l’égalité réelle des droits, des responsabilités et des possibilités. L’égalité réelle parce que c’est un idéal d’harmonie et de développement compatible aux nécessités sociales et globales de la Centrafrique; un fondement substantiel de toute construction démocratique au même titre que la liberté, la sécurité ou la justice. En Centrafrique, des faits sordides et certaines pratiques orientées contre les femmes s’imbriquent et se ressemblent si bien qu’il est parfois difficile de discerner les comportements ignobles particuliers des acquis culturels. Exemples concrets, entre autres :

Les pratiques ancestrales qui consistent à enlever une femme qu’on voudrait épouser, de la séquestrer durant des jours, de la violer répétitivement puis de mettre la famille de la victime devant les faits en avouant l’acte d’enlèvement; chose très troublante, la famille de la violée donne son acquiescement au viol en célébrant le mariage comme s’il ne s’est rien passé, après que leurs exigences soient satisfaites;

L’idée voulant la femme soit un bien appartenant au clan : Chose publique de la tribu, l’épouse est régulièrement partagée avec les hommes du clan pour peu que l’époux effectue un petit voyage. En l’absence du mari, la femme devient celle du petit frère de l’époux qui partage le même toit, de l’oncle d’en face ou du cousin qui habite à 100 m de là. Si le mari venait à mourir alors c’est de droit non discutable qu’un membre du clan reprend la veuve, avec le même cycle d’usure ! Admettez l’arriération et lisez les exemples suivants;

Les extorsions régulières et les interdits alimentaires applicables uniquement aux femmes : un égoïsme mesquin a susurré aux hommes des théories saugrenues et des pratiques d’extorsion de la femme, lesquelles sont enrôlées dans d’audacieux mensonges avant d’être dissimulées derrière l’écran des coutumes. À coup d’intimidations et de mystifications voire du mysticisme, les femmes sont extorquées, escroquées et frappées d’interdits alimentaires; une façon de faire qui maintient la femme dans une précarité garantie et un comportement qui ne grandit pas l’homme qui ment avec une conscience endurcie;

Des chaines sexistes forgées pour vassaliser la femme : elles dépersonnalisent les jeunes filles et créent en elles un esprit de sujétion qui les prépare, dès leurs jeunes âges, à l’acceptation des combines de mariage forcé. Dès que les filles se libèrent des premières chaines parentales de domination de la femme, elles sont immédiatement liées par celles de l’homme à qui elles appartiennent désormais;

La diversité culturelle en Centrafrique est à l’image de la diversité de violations des droits des femmes Centrafricaines. Il n’y a pas une région qui peut se vanter d’être meilleure que les autres.

En 25 ans et plus, les problèmes sont recyclés, maquillés et remaquillés pour suivre les tendances modernes. Nous voyons dans l’alternance les moyens de doter la RCA des outils d’organisation et d’efficacité sociales qui établiront l’équilibre politique, économique, juridique et social entre les femmes et les hommes.

Nous matérialiserons l’égalité de fait pour rendre justice à la gent féminine parce qu’aujourd’hui, les hautes autorités font la promotion des violences commises contre les femmes centrafricaines. Preuves : L’ancien ministre du Tourisme, qui a violé une fille à Yaloké et la forçant à nier, a pris fuite après avoir été traduit devant la justice.

Il faut simplement reconnaitre que le pays est en faillite morale et travailler à rétablir le plus rapidement possible les règles et les valeurs. Aussi, il y’a là la question des femmes et filles violées par les casques bleus dont les dossiers sont restés sans suite.

En ce qui nous concerne, nous travaillons à donner un sens acceptable à la condition féminine, en posant la référence d’un ordre capable de renforcer l’égalité réelle des droits et l’équité des responsabilités et des possibilités. Ce que je vous dis aujourd’hui est un engagement ferme de toutes les forces qui œuvrent activement pour le changement qualitatif en Centrafrique. Nous ferons en sorte que l’étoile de la femme centrafricaine scintille sur la Centrafrique, l’Afrique et sur le monde. Parce que c’est une des façons de rendre notre pays davantage humain, ouvert, égalitaire et attrayant.

Léo F’victeam
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