New York – Selon un nouveau rapport des Nations unies publié ce lundi 7 mars, les violences en Centrafrique depuis 2013 ont impacté négativement la situation des enfants dans le pays. L’ONU a documenté le meurtre de 333 enfants et la mutilation de 589 autres au cours de différentes vagues successives.
«En 2013 et 2014, au plus fort de la crise, les enfants ont été victimes de violations extrêmement graves, commises dans un climat d’impunité totale», a présenté la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, lundi 7 mars.
L’institution mondiale précise que des centaines de garçons et de filles «ont été tués ou blessés à la machette, par armes à feu et d’autres types d’armes, parfois de manière extrêmement brutale. Lors d’incidents particulièrement horribles documentés dans le rapport, des enfants ont été décapités». Depuis la crise de 2013, le recrutement d’enfants par des groupes armés a nettement augmenté, insiste le Rapport. En 2014, l’Unicef estimait qu’entre 6.000 et 10.000 enfants étaient associés à toutes les phases de ce conflit.
Des chiffres qui font écho à ceux publiés la semaine dernière par deux ONG américaines, selon lesquelles l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony aurait enlevé plus de 200 personnes depuis le début de l’année 2016, dont une cinquantaine d’enfants. «Les enfants ont été utilisés comme combattants, esclaves sexuels, pour effectuer des pillages et dans divers rôles de soutien», documente ce rapport de l’ONU.
«Durant les pics de violences, ils ont été vus en grand nombre, associés aux groupes armés, et souvent utilisés pour ériger des barricades et garder des barrages routiers», recense le même texte. Dans certains cas, documentés par les Nations unies, les enfants ont été «utilisés comme boucliers humains ou pour attirer les forces internationales dans des embuscades».
Bella EDITH