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RCA : la renaissance nationale suppose une nette démarcation des pratiques rétrogrades
Publié le vendredi 11 mars 2016  |  Les Plumes de RCA
Samba
© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Samba Panza Présidente par interim
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Après la démission forcée de l’éphémère Président rebelle Michel Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiangaye, les représentants de la Communauté internationale avaient recommandé aux nouvelles autorités de Bangui de se conformer à la Charte de transition et d’opérer la rupture politique afin de combattre toutes formes de violations, de corruption et d’impunité. En ce temps, la Présidente Samba Panza bénéficiait encore du soutien de tous les acteurs internationaux impliqués dans la crise Centrafricaine. En soutenant Dame Cathy, la Communauté internationale croyait dur comme fer qu’elle allait opérer une rupture nécessaire qui pouvait favoriser la renaissance d’une nouvelle République Centrafricaine. Quasiment, tout le monde espérait que Dame Cathy jetterait les bases de la reconstruction complète de ce pays. Hélas ! Les Centrafricains sont une fois de plus restés sur leur soif. Un fiasco total…L’héritage lourd des régimes précédents et l’état désastreux du pays sont la preuve de ce qu’il faut considérer comme une mésaventure politique ayant culminé dans la destruction du tissu économique et social, plongeant en passant le pays entier dans un climat délétère de méfiance, de soupçon permanent, sources de violences politiques et armées dont les rébellions sont la pire des expressions politiques.

Que faire dans ces conditions, sinon opter effectivement pour la rupture avec le passé, à travers des réformes hardies et courageuses au niveau institutionnel, économique, social et culturel? Il s’agit moins d’une révolte brutale et violente que d’un projet de renouveau économique, social et culturel qui doit s’appuyer sur des repères précis portés par la renaissance nationale.

La renaissance nationale suppose une nette démarcation des pratiques par un grave déficit de patriotisme, de civisme, de sens de l’Etat et de l’intérêt général. En effet, les dirigeants successifs se souciaient peu de servir le peuple au détriment de leurs proches. Ce n’est d’ailleurs raison que plus de 70% de la population centrafricaine vit en dessous du seuil tolérable de la pauvreté, hier rampante, et aujourd’hui criante, avec l’expérience de vie chute libre et la désorganisation des systèmes sanitaires et éducatifs. La pauvreté à visage humain…

La seule chose à faire devant cette situation catastrophique est celle, non de la résignation, mais d’un sursaut patriotique. C’est le sens, c’est-à-dire la signification et l’orientation du renversement des régimes de Bozizé et de Djotodia qui étaient en effet des régimes de démission nationale, de désolation et de détresse totale.

Maintenir le cap du sursaut patriotique est une chose, mais maintenir le cap des méthodes rétrogrades des régimes passés ayant culminé dans la division nationale en est une autre. Maintenir le cap du sursaut patriotique devrait se traduire par une autre manière de faire la politique avec intelligence et lucidité pour éviter toute fracture sociale et de la stabilité des institutions de la République. Car l’injustice sociale est le pire des maux. Un non sens.

Or, les Centrafricains, s’ils ont été unanimes à saluer l’élection de Samba-Panza pour des raisons que l’on sait, ils sont plus véritablement unanimes à sentir une véritable rupture avec les méthodes du passé qui ont marqué un retour au galop. Le cap du sursaut patriotique est trahi dans son essence, et la situation actuelle appelle plutôt un véritable changement du cap par un coup d’arrêt à assener aux velléités des régimes précédents qui marquent un retour à l’autoritarisme, à la prévarication, aux violations des droits de l’Homme et à l’impunité.

Aujourd’hui, avec l’élection du président Touadéra à la magistrature suprême de l’Etat, considérée comme un plébiscite, l’attente de la population est grande, et il n’a pas droit à l’erreur. Par ailleurs, il est judicieux que ce dernier et son entourage puissent faire leur autocritique et amorcer, sur cette base, ce changement de cap, synonyme d’un regain de sursaut politique qui tend à s’essouffler par manque de convictions politiques.

Freddy MASSENGUE
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