Ils sont plus d’une centaine à fuir leurs domiciles pour trouver refuge dans l’enceinte de l’école Koudoukou au Km5 dans le 3è arrondissement de Bangui. Ce sont des ressortissants congolais qui, inquiets pour leur sécurité, ont trouvé refuge à cet endroit où trouver à manger devient un chemin de croix.
Ces Congolais de la République Démocratique sont spécialisés dans les travaux de ménages, de nettoyage des concessions et la cordonnerie. Ils sont accusés par leurs voisinages de quartiers d’être de connivence avec les présumés auteurs des derniers événements du mois de Septembre 2015. Leur vie est menacée, selon eux. Certains d’entre eux disent avoir reçu des menaces de mort comme témoigne ici Bienvenu Alexis, représentant de ces déplacés « nous sommes des Congolais et nous habitons le quartier Kina. Lors des récents événements, les gens nous ont accusés d’être complices des musulmans qui ont assassiné leurs parents. Ceci parce que nous venions souvent pendant ces événements travailler au Km5. Ils nous ont promis la mort, c’est ainsi que nous avons trouvé refuge ici pour être à l’abri », a-t-il confié.
Ce dernier a expliqué que « tous ceux qui sont Congolais ont été pillés et leurs maisons détruites. Moi qui vous parle, ils m’ont mis à plat. Je suis sorti les mains vides ».
Ce dernier lance ce SOS au nom des autres « les autorités centrafricaines sont passées une seule fois nous visiter. Elles nous ont recensées et nous ont promis de nous apporter des vivres. Cela fait environ 2 mois aujourd’hui que nous attendons impatiemment c’est pourquoi je lance l’appel au gouvernement congolais et aux partenaires de penser à nous », se lamente-t-il.
Cette affaire remonte au 26 septembre 2015 date à laquelle une échauffourée a éclaté les habitants du Km5 et ceux des quartiers Kina, Makombo, et Fatima. Le bilan faisait état de plusieurs morts d’importants dégâts matériels. L’assassinat d’un conducteur de taxi moto était à l’origine de cette violence.