Plus d’un an après le début du conflit, l’église en Centrafrique est meurtrie. Elle est prise en tenaille entre deux groupes armés, la Séléka et les anti-Balakas et doit faire face à une situation humanitaire désastreuse. De nombreux chrétiens sont dispersés dans des camps de réfugiés sans eau courante, ni électricité. Dans une interview accordée à l’agence de presse de Portes Ouvertes, World Watch Monitor, en juin 2014, le Révérend Nicolas Guerekoyame-Gbangou, président de l’Alliance des évangéliques en Centrafrique (AEC) rappelle l’importance de s’accrocher à Dieu dans la tempête. On l’écoute :
« Nous nous fondons toujours sur la parole de Dieu où l’apôtre Paul nous dit que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, ce sont des paroles comme celles-ci qui nous encouragent à tenir encore le cap lorsque nous savons que le Seigneur est avec nous dans la barque et qu’il ne pourra pas nous abandonner. Mais il faut aussi reconnaître que dans la chair, à des moments, on se demande s’il faut continuer à tenir. Est-ce qu’il ne faut pas arrêter, abandonner. C’est pourquoi j’insiste sur le fait que nous avons besoin de l’appui de nos frères et sœurs de l’extérieur ». Et d’ajouter : «Nous devons d’abord compter sur le Seigneur qui est capable d’arrêter la tempête, Il l’a fait, pourquoi ne pourrait-il pas le faire aujourd’hui encore dans le cadre de la République Centrafricaine.»
Portes Ouvertes a ouvert un projet de soutien en faveur des chrétiens persécutés en Centrafrique. Différentes actions sont mises en place : de l’assistance humanitaire pour 450 pasteurs à l’aide post-traumatique pour les victimes des conflits, qu'il s'agisse d'orphelins, de femmes et de jeunes filles victimes de viols. C'est une façon d’affermir l’église et de lui montrer en actes la solidarité du corps du christ.