Des femmes du secteur Oumba dans la commune de Damara déplorent le manque de structure sanitaire, éducative et l’enclavement du secteur. Elles ont exprimé ce désarroi lors de la célébration en différée le vendredi 11 mars de la journée internationale de la femme.
Un grand défilé, la remise des cadeaux aux femmes et une réjouissance populaire ont marqué la célébration de la journée internationale de la femme en différée à Oumba. Cette célébration qui est une première dans l’histoire du secteur Oumba, a permis aux femmes d’exprimer leur désarroi et d’étaler les réels problèmes qui minent le bien être de la communauté locale.
Julienne Yombi, chef du village Langbachi déplore l’enclavement total du secteur Oumba « la souffrance des femmes est énorme, aucun véhicule ne vient ici par rapport à l’état de la dégradation de route, comment pouvons nous vendre nos produits champêtres pour acheter des terrains afin de construire une maison et de prendre en charge nos familles?», s’est-elle interrogée.
Selon d’autres femmes, le secteur Oumba manque de tout. « Aucune structure sanitaire ni éducative pour les soins d’urgence. Les femmes enceintes accouchent sans assistance médicale, les enfants ne sont pas vaccinés contre les maladies épidémiologiques », a précisé. Jeanne Imao, chef du village Mangoada.
Geneviève Gbadin, sous-préfète de Damara présente à la cérémonie a interpelé les chefs des villages du secteur Oumba d’œuvrer pour la paix et en faveur de la promotion de la femme rurale et de bannir les conflits d’intérêt. « Pour la sécurité de la population, les chefs des villages doivent travailler en parfaite collaboration avec les auto-défenses et surtout dans le strict respect des droits humains », a-t-elle lancé.
La sous préfète a souligné que « les nouvelles autorités de la RCA mettront tout en œuvre pour désenclaver le secteur Oumba »
Le secteur Oumba qui fait frontière avec la RDC par le fleuve Oubangui avec des multiples couloirs de transhumance n’est pas sécurisé.