La MINUSCA a toujours profité de la division des leaders centrafricains au nom de leurs intérêts égoïstes et catégoriels pour empêcher le retour en activité des Forces Armées Centrafricaines. Personne ne peut aujourd’hui nier que les braquages ont cessé à Bangui et dans tous les lieux où sont postés les postes de contrôle des FACA. Pour arriver à cette solution, l’ex ministre D’État à la défense Mme Koyara et son actuel successeur Bindoumi qui n’ont pas démérité, ont livré une bataille de titan vis à vis des partenaires de la RCA pour lesquels le chaos semble devenir un fonds de commerce.
La récente libération musclée du malfrat Abdoulaye Hissène en est la parfaite illustration. Interpellé à l’aéroport Bangui M’poko alors qu’il était sous surveillance judiciaire à la suite des tueries massives et de la destruction de plus de 500 maisons d’habitation dans le 5è, le 3è et le 6è arrondissement de Bangui, la MINUSCA à qui le Service des Recherches et des Investigations de la gendarmerie a demandé un renfort n’a pas accordé d’importance au danger qu’Abdoulaye Hissene représente pour la cohésion sociale des centrafricains.
Selon des sources bien informées, les gendarmes de la SRI qui ont aussi une lourde part de la responsabilité dans cette évasion n’ont pas confisqué le téléphone d’Abdoulaye Hissène à son arrivée dans leurs locaux. Hissène a fait usage de son téléphone pour se situer et donner des indications à ses éléments, lesquels sont venus le récupérer à bord de deux Land cruiser vitres teintées et surarmés.
Centrafrique Libre a interrogé les autorités du ministère de la Défense sur la passivité légendaire des services de la section des recherches et des Investigations, les réponses sont sans appel: les gendarmes sont sous équipés et les locaux de ce service ne sont pas adaptés pour les grands bandits.
Quant aux mercenaires qui font partie de la garde rapprochée d’Abdoulaye Hissène, les autorités de la défense regrettent que la MINUSCA et la communauté internationale ne veuillent pas associer les Forces Armées centrafricaines dans le processus de la pacification de leur pays.
Notons que la population du KM5 unie derrière le président Touadera est plus que jamais déterminée à mettre hors d’état de nuire Abdoulaye Hissène qui représente un grand danger pour la cohésion sociale et la paix qui sont encore si fragiles dans ce pays.
Cette affaire relance le problème du réarmement des Forces armées centrafricaines et des Forces de défenses intérieures.
Jolino de Ndaba