Le responsable du laboratoire des virus oncogènes à l’Institut Pasteur de Bangui, Docteur Claudine Békondi a révélé que le taux de prévalence de l’hépatite B en Centrafrique s’élève aujourd’hui à 15%. Cette situation constitue à ses yeux, un problème de santé publique. Elle a appelé à l’intensification des campagnes de vaccination pour combattre cette maladie.
Docteur Claudine Békondi, a fait savoir que le réservoir du virus de l’hépatite B c’est l’homme, « il se trouve dans les liquides biologiques de l’homme, dans la sécrétion génitale chez la femme, dans le sperme de l’homme, dans la sécrétion des plaies, le virus a été aussi trouvé dans le lait maternel. Pour ces faits, nous avons une idée des modes de transmission du virus de l’hépatite B », a-t-elle expliqué, avant d’ajouté que la maladie se transmet aussi par la transfusion sanguine, par la voie sexuelle et de la mère à l’enfant.
Dans son intervention, le docteur Békondi, a relevé que le traitement dure environ 24 mois, « tous juste pour empêcher le virus de se multiplier. Ce microbe peut toute fois réapparaître au moment où le porteur présente une carence en anticorps », a fait savoir le docteur.
La prise en charge des personnes porteuses de virus existe mais couteux. « Les soins sont individuels et coûte très cher, pour ceux qui n’ont que le virus de l’hépatite B », réitère-t-elle.
Elle a ajouté, que le mode de prévention s’effectue par le moyen des vaccins. « Avec ce taux élevé, la vaccination de masse serait un souhait. Le ministère de la santé publique a le devoir d’organiser cette sensibilisation afin de réduire ce taux », a suggéré Claudine Békandi.
Les vaccins s’effectuent en trois phases. « Une dose par mois et pendant quatre mois dont la quatrième doses est appelé vaccin de rappel. Les produits d’immunisation sont disponibles et gratuite au programme élargi de vaccination au ministère de la santé publique. A l’Institut Pasteur de Bangui les vaccins sont disponibles mais coutent 8000 FCFA par dose », a-t-elle expliqué.
Plusieurs cas de mortalité suite à l’hépatite B ont été enregistrés dans les centres hospitaliers de la ville de Bangui et l’intérieur du pays ces derniers temps. Le taux de la prévalence de cette maladie est de 15%, alors que celle du VIH et sida est de 4.9% en Centrafrique.