La Section des Recherches et d’Investigation de la gendarmerie (SRI), déplore une scène de vol dans ses locaux au moment où les hommes armés d’Abdoulaye Hissène ont fait leur incursion pour libérer leur patron détenu en garde-vue.
Il s’agit d’un ordinateur contenant des données judiciaires de la SRI, d’un ordinateur radio du jour, un autre pour le service du commandant, un appareil Tolki de marque Motorola, et deux autres ordinateurs pour le service de la garde.
Selon une source proche de la SRI, « ces matériels ont été emportés par les éléments armés de Abdoulaye Hissène alors qu’ils avaient fait irruption pour libérer leur chef ».
La même source a confirmé qu’ « aucun détenu n’a été en fuite pendant cette attaque ».
Joint au téléphone, Abdoulaye Hissène a nié les faits qui sont attribués à ses éléments car, dit-il, « je maitrise mes enfants, ils ne peuvent pas pratiquer ce genre de faits. Ils ont juré sur le coran de ne pas toucher à aucun bien d’autrui. Si les gendarmes ont profité de cette situation pour détourner les biens de l’Etat, cela n’engage qu’eux».
Le Procureur de la République, près le tribunal de grande instance de Bangui, Gislain Gresenguet se dit indigné et étonné du comportement de cet ancien ministre et conseiller à la présidence. Selon le procureur « nul n’est à l’abri d’une enquête judiciaire. Nous avons connu de violations massives des droits de l’homme et lesquelles violations ne seraient restées impunies. C’est pour cette raison que des enquêtes ont été ouvertes et que le nom d’Abdoulaye Hissène est apparu », a-t-il justifié.
Selon le Procureur, pour la nécessité d’enquête, il aurait fallu que « nous puissions l’attendre. Par ce que le juge a émis des mandats pour interpeller des personnes qui se seraient impliquées dans ces actes. C’est pour cette raison qu’il était interpellé pour des besoins de la procédure ».
Existe-t-il encore des mandats d’arrêts lancés contre certains chefs milices à l’exemple de Bawa un des chefs des Anti-Balaka arrêté et détenu à la SRI ? Gislain Gresenguet se réserve de dévoiler le secret judiciaire.
« Il y a des mandats qui sont lancés donc c’est une opération, la justice recherche ces gens qui se sont impliqués dans des faits pour établir leurs responsabilités. Je vous confirme que toutes les crises que nous avons connues, les concernés se verront un jour à l’autre interpeller pour répondre de leurs actes », a-t’il déclaré.
Lors de cette opération de libération du patron de la Convention Patriotique pour la Justice et la Paix (CPJP) Abdoulaye Hissène le 15 mars 2016, aucune perte en vies humaines n’a été signalée.