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Centrafrique: Laurent Fabius fait les affaires pendant que les centrafricains meurent
Publié le vendredi 1 aout 2014  |  Centrafrique Libre
Laurent
© Autre presse par DR
Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères
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La France n’est pas intervenue en Centrafrique pour les charmantes jeunes belles filles de l’unique hôtel de luxe, le Ledger plazza devenu un état dans un état. Elle n’est pas non plus dans ce pays « pauvre parmi les pauvres » pour y faire de l’humanitaire comme aiment à le dire les dirigeants français et le président Hollande en tête. La France est en Centrafrique pour le pétrole, le diamant, l’uranium, l’or et surtout pour faire de ce pays son trésor de guerre. Alors que l’opération Sangaris patauge dans un bourbier fabriqué de toutes pièces par l’ancien pays colonisateur, les frontières centrafricaines avec les principaux pays impliqués dans cette crise sont toujours poreuses.

le Tchad et le Soudan qui constituent l’essentiel de l’effectif de la Séléka sont les fournisseurs des mercenaires qui ont tous fait leur classe au Darfour.

Le Soudan parce qu’elle aide la France dans son œuvre d’appropriation totale de la RCA n’est plus considérée comme une puissance terroriste. Le Tchad dirigé des mains de fer par le dictateur et sanguinaire Idriss Déby, premier financier de la SELEKA et acteur principal du chaos centrafricain qui a fait disparaître plusieurs opposants dont le mathématicien Ibn Oumar, est devenu un modèle de démocratie pour la France.

Pour faire les affaires, la France, le Tchad et leurs complices que sont une partie de la classe politique centrafricaine ont intérêt à écarter toutes les épines qui pourraient leur barrer la route.

Les forces armées centrafricaines sont les premières victimes collatérales de la France, d’ailleurs ce n’est pas la présidente Samba Panza qui nous dira le contraire.Elle a affirmé devant le monde entier lors d’une allocution radio télévisée que c’est la communauté internationale qui s’opposait au retour des militaires centrafricains. Du coup les centrafricains ne comprennent plus ce qui se passe à l’intérieur de leur pays où la majorité de la population est bloquée et vit dans un dénuement total à Bangui la capitale.

En même temps, le nombre des visiteurs français a augmenté. Il suffit d’être présent à l’unique aéroport international de Bangui M’poko à l’arrivée des avions en provenance de ce pays européen pour assister au défilé des poulains du ministre Fabius et du président Hollande qui semblent se ruer sur une terre promise.

Pour information la Direction générale du trésor chargée du commerce extérieur est passée sous le commandement du ministère des affaires étrangères. L’Afrique francophone est redevenue la priorité de la France et Laurent Fabius qui ont placé la relance de l’économie française au détriment des vies humaines.

Des centaines hommes d’affaires français parfois controversés se sont rendus à Bangui depuis le départ du président Bozizé. Mitterand, Claude Guéant, Thomas Fabius, des représentants d’Areva, Total, Bouygues, des diamantaires… ont été aperçus au Ledger plazza alors que des milliers des centrafricains errent sur les sites des déplacés à Bangui et en brousse.

Les forces vives de la nation centrafricaine qui viennent de déjouer le coup d’Etat de Malabo dont le meilleur ami de la France Idriss Déby était à la manœuvre n’ont plus un autre choix que de s’accaparer définitivement du destin de leur pays. Le texte qui suit et qui a été écrit par nos confrères du journal français Le point témoigne à quel degré les centrafricains sont manipulés.

Selon nos informations l’ambassadeur Charles Malinas en mission commandée au département français du « Centre à fric » veut la tête du premier ministre André Nzapayèkè alors que la France serait derrière son choix en février dernier. Le PM n’est il pas malléable que çà? Jusqu’à quand les centrafricains vont-ils continuer à subir les choix hasardeux de la France et de ses affidés? Un homme intègre de l’acabit du professeur Mamadou Nestor Nalit-il pourra un jour devenir président de ce pays?

WMS

FABIUS L’AFRICAIN

Dans le chaos centrafricain, Laurent Fabius fait la pluie et le beau temps en imposant ses choix aux commandes de l’exécutif. Après la démission de l’ex-président Michel Djotodia, il soutient la candidature de Catherine Samba-Panza à la tête du pays. A l’époque pourtant, l’Elysée a un autre candidat dans la poche, Karim Meckassoua, un musulman réputé intègre, ancien compagnon de route de l’ex-président François Bozizé dont il s’était éloigné ces derniers temps. Meckassoua était également soutenu par le président congolais Sassou Nguesso qui avait promis d’aider à payer les fonctionnaires centrafricains si son poulain était choisi. Laurent Fabius en a décidé autrement : Catherine Samba-Panza prend les rênes du pays en janvier 2014. Quatre mois plus tard, l’action de la présidente est un échec. Les violences intercommunautaires continuent d’enflammer le pays et les élections présidentielles prévues pour février 2015 risquent d’être reportées.

Plus discrètement, le choix du premier ministre centrafricain André Nzapayéké, technocrate issu du milieu bancaire, s’est effectué à la demande de la direction générale du Trésor français. Or, toujours à l’issue du dernier remaniement ministériel, cette « DG » est passée sous tutelle du ministère des affaires étrangères pour les affaires relevant du Commerce extérieur. Difficile dans ces conditions de ne pas voir la main de Fabius derrière la nomination de Nzapayéké comme premier ministre, d’autant que rien ne le prédestinait à ce poste. Ancien de la Banque africaine de développement (BAD) et vice-président de la Banque de développement des États de l’Afrique de 2012 à 2014, l’homme se distingue par une carrière internationale très éloignée des cercles politiques centrafricains. « On peut douter des compétences d’une personnalité liée à la diaspora et au monde des affaires à régler une crise sécuritaire de cette ampleur » note Jean Willibyro Sako, candidat aux présidentielles centrafricaines de passage à Paris. Dans la capitale Bangui, les ministres nommés par Nzapayéké accusés d’incompétence sont aujourd’hui sous le feu des critiques. Quant aux relations avec Catherine Samba-Panza, elles sont au plus mal. Les frictions sont nombreuses et la présidente n’a pas hésité à contester publiquement à plusieurs reprises l’autorité du chef de gouvernement.

Avant la désignation de Nzapayéké, de nombreux responsables français avaient pourtant avancé d’autres noms. Le président congolais Sassou Nguesso avait également à nouveau milité pour la candidature de Karim Meckassoua. En vain. En Centrafrique, Laurent Fabius reste maître du jeu. Est-ce un hasard si son fils Thomas aperçu en boîte de nuit à Bangui, est soupçonné d’y faire de affaires dans le commerce de diamants ?
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