Bouar — Les propriétaires des terrains occupés par la Minusca à Bouar menacent de passer à la vitesse supérieure si les compensations promises ne sont pas versées. Ils ont proféré cette menace lors d’une réunion tenue le vendredi 18 mars.
« Jusqu’à la fin de la semaine, si nous n’avons pas une suite favorable, nous allons montrer combien nous sommes mécontents », c’est en ces termes qu’un des leaders de ces propriétaires, a résumé leur position.
Selon Olivier Kombo, délégué des 65 propriétaires, la Minusca occupe leurs terrains depuis novembre 2015. Il a indiqué que l’institution a promis une compensation qui ne vient pas. Ce dernier se dit déçu par le fait que la Minusca fasse un retro pédalage aujourd’hui.
Interrogé sur la question, le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro, a renvoyé la question à l’Etat, « nous avons affaire à l’Etat. C’est des terres qui ont été louées à l’Etat et sur place le préfet a contacté notre service. Donc, nous n’avons pas traité avec des individus, nous avons traité avec l’Etat pour l’occupation de cette parcelle ».
Une des propriétaires qui a requis l’anonymat a témoigné avoir perçu une somme de 15.000F de la part de la Minusca « au début, la Minusca nous a rassemblés au nombre de 54 et nous a annoncé l’occupation de nos terres contre de l’argent. Comme notre terrain est au premier rang, la Minusca nous a remis sur place une somme de 30.000F en raison de 15.000F par personne entre mon frère et moi » a-t-elle précisé. Le RJDH a tenté en vain de joindre le préfet pour sa version des faits.
C’est la deuxième fois que ces manifestants expriment leur amertume par rapport à cette affaire.