La Cour pénale internationale (CPI) a jugé mercredi 23 mars que les charges étaient suffisantes à l’encontre de Dominic Ongwen pour pouvoir le poursuivre. Assassinats, viols, torture, enlèvement d'enfants : les hommes de l'ancien leader de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) ont commis des crimes atroces sous ses ordres. Mais la défense considère pourtant Dominic Ongwen comme une victime, car lui-même a été enlevé dans sa jeunesse. Une de ses femmes dresse même un portrait inédit et troublant de la personnalité de ce chef de guerre.
Les faits sont là, connus de tous, et les témoignages des victimes sont tous plus difficiles à entendre les uns que les autres notamment à Lukodi. C’est sur ce grand terrain désormais vierge où des écoliers font du sport, que le massacre a eu lieu. En mai 2004, la LRA y a attaqué un camp de réfugiés, tuant 54 personnes dans des conditions qui continuent encore aujourd'hui à traumatiser les survivants. Assassinats, viols, tortures : un des rescapés souligne : « ce que je n’oublierai jamais, c’est l’odeur des corps brûlés ». Pour la justice internationale, le principal accusé serait le chef supposé de la brigade Sinia de la LRA, Dominic Ongwen.
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