BANGUI — Une habitude, au moins une fois par an, une délégation du FMI passe en Centrafrique pour évaluer les besoins financiers du pays, afin de solliciter les aides des bailleurs de fonds internationaux. Passage vital, la RCA en faillite depuis des décennies ne survit que grâce à l’aumône de l’aide internationale.
La délégation du FMI, dirigée par Samir Jahjah, son chef de division adjoint du département Afrique séjournait à l’hotel Ledger.
RECOMMANDATIONS
La mission a rencontré les autorités de la transition mené par son premier ministre Mahamat Kamoun, et hier jeudi, le président nouvellement élu Faustin Touadera.
Le but de ce déplacement du FMI était de faire une évaluations des performances économiques du pays, et conjointement, d’en profiter pour formuler des recommandations et des mesures à prendre afin d’améliorer l’environnement économique du pays.
Pour ces représentants du FMI, la Centrafrique jouit enfin d’un timide retour à la sécurité, un signe positif pour encourager les partenaires financiers à plus aider.
Toutefois, la mission estime que les autorités doivent prendre des mesures sociales afin de permettre à la population de se relever de la pauvreté; tout comme elle recommande une plus grande rigueur dans .l’exécution des finances publiques.
Précisons que depuis la phase de transition dirigée par Catherine Samba Panza, le pays est tenu à bout de bras financièrement par les institutions de Bretton Woods, prenant en charge la quasi totalité des dépenses de l’Etat, dont le paiement des salaires des fonctionnaires, le règlement des dettes et le financement de la reconstruction des infrastructures du pays.
« Nous avons été accompagnés par deux missions d’assistance technique du Fonds monétaire international pour le département des finances publiques ainsi que du centre AFRIDAC qui est un centre qui offre de l’assistance technique basé à Libreville dans un des pays de la sous région Afrique centrale. Donc nous étions venus en force pour faire le point sur la situation économique, voir un peu les enjeux pour les mois à venir et également pour apporter une assistance technique au [nouveau] gouvernement. Nous avons appuyé ce gouvernement pendant toute la transition et bien évidemment une fois qu’un nouveau gouvernement sera mis en place, nous reviendrons pour appuyer son programme économique et financier si celui-ci le souhaite » a déclaré Samir Jahjah.
RENCONTRES LOCALES
Mahamat Kamoun Le Premier ministre centrafricain de transition était à l’hôtel Ledger pour rencontrer la mission du FMI et écouter ses directives.
« De notre impression d’ensemble, le FMI a félicité le gouvernement.
Les discussions se sont bien passées et les résultats sont positifs.
Donc il semblerait que ces acquis puissent être transférés aux nouvelles autorités mais surtout la mission a insisté sur le maintien de l’équipe qui a fait beaucoup d’efforts pour pouvoir porter la situation à un niveau satisfaisant. Ensuite nous avons vu les quelques difficultés qui se pointent à l’horizon, notamment concernant la période de soudure », a précisé Kamoun.
Jeudi, juste avant de repartir, la mission du Fonds Monétaire International (FMI) a eu un court entretien avec Faustin Archange Touadéra, le tout nouvel élu à la magistrature suprême centrafricaine, pour un survol de la situation économique du pays et des possibles nouvelles mesures à entreprendre pour sa consolidation.