BANGUI, Des ravisseurs des otages de Baboua, se réclamant du FDPC d’Abdoulaye Miskine se désolidarisent du mouvement et invite le gouvernement à les aider à libérer les otages. Selon un ex-Commandant, l’idéologie de la prise d’otage les a conduits à quitter le mouvement pour le processus de paix.
Le sous préfet, le maire de Baboua et le pasteur de l’église apostolique de Abba ont été pris en otage depuis le 19 juillet 2015 à 33 kilomètres de la ville de Bouar, par des éléments se réclamant du FDPC d’Abdoulaye Miskine.
Un ex Commandant du FDPC, en visite à Bangui a confié au RJDH que plusieurs dissidents de ce mouvement rebelle ont déploré l’idéologie de la prise d’otage. « Notre chef est à Brazzaville, il envoie des mercenaires prendre en otage les gens et nous sommes en charge de les garder. Nous avons finalement compris que c’est pas normal », a-t-il déclaré.
Pour lui, les otages centrafricains se portent bien ainsi que ceux de nationalité camerounaise. « Ils se portent bien mais fatigués par ce qu’ils sont sur place », a lâché ce commandant.
Cet ex-commandant a noté qu’ils sont dans la logique de paix et du processus du Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDR-R) et invite le gouvernement à les soutenir afin qu’ils signent les accords de paix.
Joint par le RJDH, Christophe Gazam-Betty, conseiller spécial du premier ministre et responsable du dossier de ces otages n’a pas voulu faire des commentaires. Il a toutefois dit « qu’il a fait ce qu’il pouvait faire», sans plus d’explication.
Le sous préfet, le maire et le pasteur de l’église apostolique de Abba ont déjà totalisé un an et huit mois entre les mains des ravisseurs. Une cellule de crise a été installée à Bouar et la primature était chargée de mener les démarches pour leur libération.