BANGUI, La Croix-Rouge Centrafricaine (CRCA), face aux multiples demandes des populations sur l’exhumation des corps enterrés à la halte pendant les conflits, se dit préoccupée et en train d’initier un programme dans ce sens. C’est ce qu’a dit Jean Walegue, chargé des programmes et des projets à la CRCA dans une rencontre la semaine dernière avec la presse.
Selon le constat fait par le RJDH, plusieurs corps ont été enterrés dans des conditions non conformes dans plusieurs quartiers de Bangui dont le KM5 et le PK 12, pendant les violences dans le pays. Plusieurs tombes ont été aussi enregistrées dans les villes de provinces dont certains considèrent comme des charniers.
Jean Walegue, chargé des programmes et des projets à la CRCA, a fait savoir qu’à la sortie de la crise, il est constaté que tout le pays est concerné par l’inhumation des corps à la halte. « Il ya des corps qui sont jetés dans les puits. Cela nous préoccupe. C’est pourquoi, avant de démarrer notre programme d’exhumation, nous sommes en train d’identifier là où ces corps ont été enterrés », a-t-il fait observer.
Pour Jean Walegue, l’exhumation d’un corps coute environ 300 à 400.000 FCFA et il faudrait des moyens. « Il faut avoir des produits, habiller les volontaires, préparer la re-inhumation. C’est pourquoi nous sommes en train de nous tourner vers les partenaires », a-t-il précisé avant de noter que l’exhumation est toujours autorisée par le Procureur de la République.
Outres les questions de l’exhumation, Jean Walegue a aussi indiqué que la CRCA est en train de mettre en place un programme de résilience au profit des retournés.
L’exhumation des corps dans les quartiers du 3e arrondissement a été présentée par ces habitants comme l’une des conditions de leur retour.