Bangui, Les Forces armées centrafricaines (FACA) ont redoré la couleur de la République centrafricaine à travers les actes de bravoure qu’elles ont posés en dépit de multiples difficultés les empêchant d’être pleinement opérationnelle durant la transition dans le pays. Le 25 mars 2016 au ministère de la Défense nationale, les FACA ont levé les cinq couleurs de la RCA en vue de marquer la fin de la transition. Cela a permis de descendre le drapeau déjà vieilli de l’époque de la transition afin de hisser un drapeau neuf en guise de nouvelle ère qui souffle en Centrafrique avec l’installation de nouvelles autorités élues.
La cérémonie de levée des couleurs marquant la fin de la transition a eu lieu à la place d’arme au ministère de la Défense nationale à Bangui. Environ 30 officiers et quelques personnalités de la transition ont honoré de leur présence à cette cérémonie. L’occasion pour le ministre de la Défense nationale, Joseph Bindoumi, de saluer les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) pour leurs actes de bravoure multiforme tout durant la transition.
«Cette cérémonie est symbolique. C’est de remercier les Forces armées centrafricaines, et les féliciter pour le travail qu’ils ont accompli. Malgré les multiples difficultés, l’embargo, ils ont posé des actes qui ont permis à notre population aujourd’hui de se sentir en paix », a indiqué Joseph Bindoumi.
Selon le ministre de la Défense nationale, les FACA ont posé des actes positifs à travers la visite du Pape François à Bangui, la sécurisation du processus référendaire et électoral dans le pays. il s’est réjoui de la réussite des FACA à Am Dafock , à la frontière soudano-centrafricaine, qui sont restées, et qui, malgré la souffrance, sont rentrés glorieux après leur mission.
Toutefois, le ministre de la défense n’y est allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer le comportement de certains éléments FACA dans le système de sécurisation mise en place dans les différents arrondissements de Bangui. Selon Joseph Bindoumi, dans certains arrondissements et surtout à des postes statiques de la capitale, certains éléments des FACA ne travaillaient pas dans les normes voulus qu’ils laissent des civiles s’habiller en tenue militaire pour faire ce travail. De surcroit, il dénonce le racket organisé sur les postes statiques à Bangui.
«Il y a des chefs qui ont failli à leur mission, nous avons noté qu’à certains postes statiques, les chefs ont laissé parmi les militaires des gens qui ne sont pas militaires. Nous avons constaté que les gens surveillent leurs quartiers dans un état d’ébriété. Nous avons noté que certains se sont amusés à demander de l’argent aux populations. Ils sont
allés plus loin pour fabriquer des tickets de 100 francs CFA pour donner aux usagers de la route contre de l’argent », a-t-il déploré avant de mettre en garde les bandits armés qui menacent la libre circulation des personnes et des biens.
La réforme des FACA a entrainé, par ailleurs, une amélioration dans les textes des résolutions prises par le Conseil de sécurité des de l’ONU sur les armes en République centrafricaine. Ces résolutions interdisant à la République centrafricaine de se doter en arme, ont causé du tort aux Forces armées centrafricaines d’être opérationnelles sur les théâtres des opérations. Ce qui a occasionné la prolifération des groupes et l’instabilité sur l’étendue de territoire centrafricain malgré la présence des casques bleus de l’ONU et de force sangaris. Mais avec le retour progressif sur le terrain l’on assiste aujourd’hui à une accalmie, pas de coup de feu ni braquage, dans la ville de Bangui et sur les points statiques où les éléments des FACA sont veillent sur les mouvements de la population.