Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, élu le 14 février, a nommé samedi comme Premier ministre un de ses proches collaborateurs, Mathieu Simplice Sarandji, selon un décret présidentiel lu à la radio d’Etat.
Mathieu Simplice Sarandji, 61 ans, originaire de la région de la Nana Mambéré (ouest), est un homme de confiance pour le nouveau président, qu’il a connu lorsqu’ils étaient encore étudiants.
Comme M. Touadéra, c’est un universitaire plutôt discret, qui se tient à l’écart des intrigues politiciennes: diplômé d’un doctorat en géographie de l’université de Bordeaux III, il enseigne depuis des années à l’université de Bangui.
Toutefois, lorsque M. Touadéra est nommé Premier ministre du régime l’ancien président François Bozizé, en 2008, Mathieu Simplice Saradji est aussitôt appelé à ses côtés. Il sera son directeur de cabinet durant cinq ans, le temps de sa primature.
Il a aussi été le directeur de campagne du candidat Touadéra lors de la présidentielle de 2015-2016.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre du gouvernement de transition nommé en juillet 2014, Mahamat Kamoun, avait été reçu au palais présidentiel par M. Touadéra, à qui il a remis sa démission.
M. Sarandji doit annoncer un nouveau gouvernement dans les prochains jours.
Le président Touadéra, qui a prêté serment mercredi à Bangui, a promis "de préserver la paix" dans son pays qui peine à sortir de trois années de graves violences intercommunautaires.
La Centrafrique avait sombré dans le chaos après le renversement de Bozizé en mars 2013 par l’ex-rébellion Séléka - majoritairement musulmane -, qui a commis d’innombrables exactions sur les civils et entraîné un cycle de représailles sans fin.
Les défis à relever sont immenses pour la nouvelle équipe gouvernementale, à commencer par le rétablissement de la sécurité et la relance de l’économie, aujourd’hui au point mort.