Le choix du « Sangaris », un éphémère papillon, n’avait rien d’anodin. Depuis son déclenchement, le 5 décembre 2013, la question de la fin de cette opération militaire en République centrafricaine (RCA) n’a cessé d’occuper l’esprit des autorités françaises. François Hollande avait au départ promis une intervention « de quatre à six mois », afin d’endiguer une vague de violences sans précédent, dans ce pays où l’armée française est présente depuis quarante ans.
Excès de confiance d’une ex-puissance coloniale qui considérait que le déploiement en urgence de ses soldats serait assez dissuasif pour mettre au pas des miliciens brutaux mais associés à des intérêts communautaires et politiques ? La mauvaise appréciation initiale de la profondeur de la crise et le manque de moyens sur le terrain ont eu rapidement raison de cet optimisme.
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