La dernière crise Centrafricaine ayant fait des milliers de victimes de tout bord, sur toute l’étendue du territoire a plus que jamais marquée les esprits, puis contribuer à l’écriture la plus sinistre et violente de l’histoire de notre pays. Ces conséquences directes sont entre autres, l’écroulement de l’Etat dans son fondement. Les autorités de la transition, dans les missions qui leur ont été assignées ont tenté tant bien que mal de rétablir l’autorité de l’Etat.
Après multiples initiatives de la pacification du pays, avec le soutien de la communauté internationale. Il convient de souligner que les résolutions du forum de Bangui furent décisives. Ce qui quelque mois après, conduira le peuple sur le chemin des urnes pour reprendre sa destinée. Dans un premier temps à adopter la nouvelle constitution par la voix référendaire, ensuite et enfin aux élections présidentielles et législatives couplées. Les élections, que ce soit le 1er tour comme le second tour, elles se sont déroulées de manière dans de très bonne condition et surtout dans un climat apaisant sur toute l’étendue du territoire.
Ainsi, nous saluons la détermination des autorités de la transition pour la réussite de l’organisation des élections, sans oublier l’apport et le soutien de la communauté internationale.
L’élection du nouveau président qui rentre officiellement dans sa fonction le 30 Mars 2016, est un évènement tant attendu par le peuple pour tourner définitivement la page de la crise.
Le Mouvement des jeunes Centrafricains pour la Rupture (M.J.C.R), saisit cette opportunité pour attirer l’attention de nouvelles autorités sur la nécessité d’adopter un comportement républicain et exemplaire. Afin, de permettre au pays de renouer avec les bonnes pratiques digne d’un Etat moderne. En commençons par :
Moraliser la fonction publique : réapprendre entre autres aux agents et cadres de la fonction publique, le sens de la continuité de l’Etat. Tout en protégeant les patrimoines de celui-ci, car ces derniers temps avec la transition qui tire à sa fin, nous assistons à des scandales de détournement des biens de l’Etat par les hauts fonctionnaires de l’Etat ; Rétablir l’éducation civique dans le programme scolaire, depuis le primaire jusqu’au lycée. Pour inculquer aux jeunes Centrafricains l’amour de la patrie et développer le civisme au sein de la jeunesse, car éduquer un enfant c’est éduquer toute une nation ;
Mettre un terme définitif aux vices qui minent notre société,(népotisme, tribalisme, favoritisme, le régionalisme et la marginalisation),pour barrer la route aux vieux démons de s’emparer du pays de nouveau ;
Veiller aux problèmes de l’employabilité de la jeunesse pour permettre à cette catégorie de la population d’être à l’abri des chants de sirènes de tout genre ;
Initier les réformes économiques susceptibles de relancer l’économie du pays dans de divers secteurs ;
Procéder à une restructuration de l’armée digne de ce nom, une armée pour défendre l’intégrité du territoire Centrafricain ;
Et enfin, initier une conférence de stratégie de la défense nationale, à laquelle les civils prendront aussi part (au cours de cette conférence les stratégies de la défense à l’horizon 2040 seront définies avec l’ensemble des composants de la société Centrafricaine). La conférence sera assortie d’un livre blanc dans lequel toutes les recommandations seront mentionnées.
Le Mouvement des jeunes Centrafricains pour la Rupture à l’instar de l’ensemble du peuple Centrafricain se réjouit de retour à l’ordre institutionnel. Nous appelons de nouvelles autorités à prendre des mesures fortes pour réussir la reconstruction du pays. Nous réitérons notre ferme volonté de suivre de près l’évolution des actualités de notre pays, dans tous les domaines possibles. Nous jouerons le rôle qui sera le nôtre, pour apporter notre contribution au rayonnement de la bonne gouvernance. Afin, de contribuer à la bonne marche de la démocratie. Il est temps que chaque Centrafricain prenne de la hauteur pour avoir l’esprit critique sans état d’âme.
En définitive, nous appelons les nouvelles autorités, au premier rang desquelles, le Président de la République Faustin Archange TOUADERA à prendre leur responsabilité. En ouvrant une enquête pour établir la responsabilité de tous ceux ou celles qui causent de tort à l’Etat, en détournant ces biens. Qu’ils soient poursuivis conforment à ce que la loi prévoit. Le temps de l’impunité et de laxisme est plus que jamais révolu. La nouvelle Centrafrique a besoin de mesures fortes et courageuses, car les situations exceptionnelles requièrent les mesures exceptionnelles.
Joël SALEBO
Secrétaire Général du Mouvement des Jeunes Centrafricains pour la Rupture