Le général Dominique Trinquand est l'ancien chef de la mission française auprès de l'ONU. Il réagit aux nouvelles allégations d'abus sexuels commis par des soldats français en Centrafrique. Une nouvelle fois sont portés à la connaissance du public des faits graves touchant des soldats participant aux opérations en Afrique et notamment en Centrafrique. Les éléments connus sont des informations fournies par une ONG (Aids Free World) au bureau des droits de l'homme des Nations unies à Genève. Le buzz est ainsi créé et sans que quiconque ait eu accès aux éléments fournis, ni que la moindre enquête ait établi les faits, la presse accuse les soldats, africains ou français, des pires méfaits.
Je reviens de Bangui où un président élu vient d'être investi après trois ans d'une crise qui a jeté le pays dans le chaos. Les populations sont heureuses que les soldats français et ceux de l'ONU les protègent des massacres et exactions commis par des bandes sans foi ni loi, seleka ou anti-balaka. La Centrafrique est un pays extrêmement pauvre où une bonne partie de la population a tout simplement du mal à se nourrir et où tout revenu est bon à prendre. Les soldats, Casques bleus ou sous drapeau tricolore, sont venus pour rétablir la paix et permettre à ce pays de retrouver la stabilité, c'est un fait qu'il faut conserver à l'esprit. Que des individus s'écartent des règles communes à tous les soldats concernant le respect des populations et la protection des plus faibles n'est absolument pas tolérable.
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