A peine nommé par le Président Touadera le nouveau Premier Ministre est contesté. Déjà, une crise politique pointe son nez. La RCA n'en pas besoin, vu, l'état chaotique du pays...
En Centrafrique, les cerveaux semblent être sclérosés, par une pathologie congénitale. Qui sont les soupçons et les accusations sans preuves ni fondements. Les impatiences sont grandes. Ce Président massivement et démocratiquement élu. Investi, il y a à peine quatre jours, est déjà cerné par les impatients qui, grondent rugissent et vocifèrent. Il y a ceux qui, carrément somment le nouveau Président de nommer Premier Ministre un tel. Il y a ceux qui accablent le nouveau Premier Ministre qui vient juste d’être nommé de tous les mots: "Il serait réfractaire à l’intégration des jeunes diplômés. Hostiles au paiement des frais de vacations et regardait d’un très mauvais œil, le statut particulier des enseignants du supérieur". Quand il était Secrétaire General de l’Université de Bangui et Touadera le Recteur. Rapporte notre confrère Maurice Ouakpo de LA FRATERNITE. Attendons de voir, la composition du Gouvernement. Observons leurs premières décisions avant de supputer.
FRAGILITE ET VIGILANCE
Le pays est encore extraordinairement fragile. Les groupes armés sont toujours là. Armes aux pieds. La région de la Haute Koto est administrée, par des chefs de guerre Sélékistes. Le MBomou et le Haut Mbomou sont envahis par des terroristes Ougandais. La France en tête, et les puissances étrangères vont se livrer à des pressions sourdes mais terribles sur le nouveau Président. La position stratégique de la RCA et ses immenses matières premières ne laissent personne indifférent. Les déçus des élections, fomentent dans l’ombre. Le moindre faux pas de la nouvelle équipe sera interprété par eux, comme une incompétence politique. Ils commencent déjà à donner de la voix. A dénoncer et à stigmatiser le choix du Premier Ministre. Ils tenteront d’entrainer le peuple dans le rejet du pouvoir. Ine fine, provoquer des élections pour prendre le pouvoir. Dans l’Etat de précarité où est la République Centrafricaine, on ne peut pas se payer le luxe de palabres interminables. Une nouvelle ère, s’ouvre pour ce pays plongé dans les abysses. C’est peut- être l’ère de la dernière chance. Les Centrafricains veulent, par leur vote tourner la page des années sombres. Bâtir une nouvelle Centrafrique, débarrassée des scories, de mauvaises gouvernances successives.
C’est pourquoi, tout en restant extrêmement vigilants, les Centrafricains dans l’immédiat, doivent se rassemble, derrière Touadera et son équipe. Touadera a aussi droit à un état de grâce pour les premiers cent jours. Il faut taire pour l’instant les égos et la soif de pouvoir, devant les urgences.
NOMINATIONS LEGITIMES MAIS SURPPRENANTES
Que le nouveau Président veuille s’entourer d’abord de personnes proches, qui collaborent avec lui depuis longtemps est légitime. Après tout, chaque Président de la République démocratiquement élu, dispose d’un pouvoir discrétionnaire, quant à la nomination du Premier Ministre. L’habilité politique aurait consistée pour Touadera, de nommer un Premier Ministre, qui ne suscite pas des critiques de clanisme. Un Premier Ministre issu du parti du candidat arrivé 2è au deuxième tour des élections présidentielles. Ou du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale. L’unité du pays et sa réconciliation passent par une politique de redressement courageuse et sans concession. Mais débarrassée de tout népotisme. Pour le moment, la sagesse commande aux Centrafricains de se rassembler derrière le Président élu et l’équipe gouvernementale qu’il va constituer. Pour éviter que le Centrafrique ne retombe dans le chaos.
CENTRAFRIQUE NA NDOUZOU ! (Debout le Centrafrique!)