Centrafrique : Mévente des denrées alimentaires à Sibut

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Publié le mardi 5 avril 2016 | RJDH Centrafrique

© Autre presse par DR
Mévente des denrées alimentaires

SIBUT — La mévente des produits agricoles constitue pour l’association agropastorale Klazis (travail de la main) un problème de relance des activités agricoles dans la sous-préfecture de Sibut. Le prix d’une cuvette de manioc qui se vendait à 1250, chute et varie de 500 à 700 frs.

La mévente a été déplorée par le président du groupement agropastoral de la ville de Sibut. Des produits agricoles en stock commencent à se détériorer dans les dépôts situés à environ cinq kilomètres de la ville de Sibut. « cela rend difficile la reprise des activités agricoles, parce que les cultivateurs devraient écouler leurs produits, afin d’avoir de l’argent pour s’acheter les nouvelles semences », a regretté Antoine Kilas.

Antoine Kilas, a ajouté que des produits agricoles sont entrain de moisir au dépôt. « Nous avons des produits agricoles en stock, entre autres, le manioc, l’arachide, le sésame, des ignames et du maïs. Ces denrées commencent à moisir, parce qu’il manque de preneurs et ceci constitue un souci majeur pour l’association », a-t-il ajouté.

Pour lui, des cultivateurs sont obligés de repartir au système de troc. «Nous avons échangé des produits agricoles entre nous, afin d’éviter le pire. Ceux dont leur champ n’ont pas été brûlés, nous ont donné de bouture de manioc, par exemple », a témoigné Antoine Kilas.

Le président de l’association Klazis a relevé que c’est après la vente des produits qu’ils pourront répondre aux besoins de la main d’œuvre pour la relance des prochaines cultures. « Nous interpelons les ONG nationales et internationales à voler à notre secours pour l’évacuation des produits. Qu’elles pensent aussi à nous en semences », a-t-il lancé.

L’association agropastorale Klazis regroupe de nos jours environ 26 groupements agricoles. Elle a été créée le 30 novembre 2006 à Sibut. Son objectif est de lutter contre la pauvreté, le chômage et l’oisiveté.

C’est depuis les évènements dans le pays que plusieurs régions se confrontent au problème de la mévente faute des preneurs soit à cause de la dégradation des routes.