Endiguer l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national demeure inéluctablement l’une des impérieuses priorités du nouveau gouvernement que dirige désormais Monsieur Simplice Mathieu Sarandji. D’un ton braque , le président Faustin Archange Touadéra laissaient entendre dans son discours d’investiture du 30 Mars 2016 que la réforme de sécurité faisait partie de ses priorités phares. Il estimait que cette reforme favoriserait le commandement unifié de nos Forces Armées Centrafricaines. En plus, FAT annonçait qu’il engagerait très vite par le truchement du nouveau gouvernement le Désarmement, la Démobilisation, la Réinsertion des ex-combattants et le Rapatriement des déplacés. Ces deux priorités sus mentionnées traduisent à outrecuidance l’intention manifeste du président FAT à venir à bout de cette effroyable insécurité qui ne cesse d’empoisonner le quotidien des Centrafricains. De façon cyclique, la Centrafrique subit un traquenard sécuritaire qui ne dit pas son nom. Que ce soit à Bangui ou aux antipodes du pays, l’insécurité reste galopante. Des foyers de tension naissent à tout va et des ilots de résistance ne cessent de rendre délétère le climat social. Les seigneurs de guerre n’hésitent pas à remettre les fusils sur leurs épaules pour obtenir gain de cause lorsque leurs intérêts sont souvent mis à mal. Parfois, les scènes de ménage se règlent même au bout de fusil. Il n’est un secret pour personne que les armes sont encore disséminées sur toute l’étendue du territoire Centrafricain. Conscient que la paix est très précaire et que les regains de tension sont toujours imprévisibles, le nouveau locataire du Palais de le Renaissance voudrait vaille que vaille contenir l’insécurité sur tout le sol Centrafricain. Pire encore, le Mbomou et le Haut Mbomou demeurent la vache à lait des rebelles de LRA. Ces conglomérats de Bandits sévissent depuis plus de deux décennies dans ces deux préfectures sans pour autant s’inquiéter. Fort de tout ce qui précède, le président FAT tient à imposer la sécurité un peu partout en Centrafrique. Pour réussir la mise en musique de ces deux priorités phares, FAT compte sur le travail acharné du gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji. Encore faut t-il que le nouveau patron de la primature offre les portefeuilles ministériels de la sécurité publique, de la Défense, des Affaires Sociales, de la Jeunesse et des Sports à des hommes et des femmes de conviction et d’action. De même manière que les ministères de la Sécurité publique et de la Défense s’emploieraient à rétablir l’ordre et la sécurité un peu partout, les ministères des Affaires Sociales , de la Jeunesse et des Sports pourraient impulser la dynamique de la cohésion sociale et du vivre ensemble au sein de la population. Qu’on ne se leurre pas le visage, il y’a une interaction entre ces quatre portefeuilles ministériels cités ci-haut. Par conséquent, il serait absurde que les ministères des Affaires Sociales , de la Jeunesse et des Sports soient confiés à des personnalités qui n’ont aucune lecture de la brume contemporaine. En outre, il serait important d’affirmer sans rechigner que les ministères de l’Agriculture, du Monde Rural, du Commerce, de la Fonction Publique (voire de l’Emploi) et de l’Education pourraient également contribuer à la lutte effrénée contre l’insécurité. Car il ne suffit pas que le gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji combatte seulement l’insécurité mais il serait souhaitable que ce gouvernement s’attaque profondément aux causes endogènes et exogènes de celle-ci. Qu’on se l’avoue, la paupérisation de la population, le chômage accru, l’inégalité et l’injustice sociale, la flambée des prix de denrées alimentaires, l’inaction, le décrochage scolaire etc. constituent également la face cachée de l’insécurité. Tant que les Centrafricains vivront toujours dans l’extrême pauvreté, ils utiliseront tous les moyens pour survivre. Tels sont les mots contre les maux du temps actuel.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE