Le mouvement d’urbanisation est mondial, et c’est en Chine qu’il est le plus important. Réaliser un taux d’urbanisation de 70% dans les 20 a 30 ans à venir, cela signifie que 1 milliard de Chinois quitteront les campagnes pour devenir des citadins.
La croissance économique rapide de la Chine depuis une trentaine d’années s’est accompagnée d’une forte urbanisation. L’élargissement des villes a provoqué une contradiction entre la nécessité du développement économique rt social et l’accroissement de la consommation des ressources naturelles.
Lors de la conférence nationale sur le développement urbain qui s’est tenue fin 2015, les mots-clés de la future urbanisation chinoise ont été définis. On y a parlé de l’amélioration de la qualité environnementale des villes, la construction de villes modernisées plus agréables à vivre, dans lesquelles règneront l’harmonie, la vitalité et l’originalité. Au lieu d’un développement urbain axe sur la croissance et l’expansion territoriale a tout prix, l’accent sera mis sur l’environnement et le citoyen.
C’est le problème de tous les pays: concilier le développement économique et l’environnement ne va pas de soi. Les principaux centres économiques, comme New York ou Londres, ne sont pas forcément les champions de la qualité de la vie. En Chine aussi, vivre dans une grande métropole est moins agréable que dans une ville petite ou moyenne.
D’après Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, les deux tendances les plus prévisibles au cours du XXIe siècle sont le développement de nouvelles américaines et l’urbanisation chinoise. Alors que dans les pays développés d’Europe et d’Amérique, il a fallu 200 ans pour urbaniser 1milliard de personnes, ce même processus ne prendra que 30 ans en Chine. Et pendant tout ce temps, l’Afrique consacre son temps à la guerre, à la zizanie, à la division. Le continent africain est plus que jamais appelé à l’amour des pays qui la composent et faire comme les autres. Réveille-toi MON AFRIQUE.
Saint-Regis ZOUMIRI, Beijing