L'Union africaine (UA) a annoncé avoir levé la suspension de la Centrafrique après la "tenue réussie" de la présidentielle de février
La Centrafrique, qui tente de sortir de trois années de violences intercommunautaires, avait été suspendue en mars 2013 de "toutes les activités de l'UA jusqu'à la restauration de l'ordre constitutionnel normal", après le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka.
Dans un communiqué diffusé mercredi soir, le Conseil de Paix et de sécurité de l'UA a salué les "développements positifs en RCA, en particulier, la tenue réussie de l'élection présidentielle et le premier tour des élections législatives, ainsi que la prestation de serment, le 30 mars 2016, du président Faustin-Archange Touadéra".
"Compte tenu de la réussite du processus de transition et de restauration de l'ordre constitutionnel normal", le Conseil a décidé de "lever la suspension de la participation de la RCA aux activités de l'UA".
Trois ans de violences ont ravagé l'économie de la Centrafrique et ont profondément déstabilisé le pays, un des plus pauvres au monde.
L'intervention de la force française Sangaris fin 2013 et le déploiement de 12.000 Casques bleus de la Minusca ont fait retomber les violences, sans pour autant résoudre la somme de problèmes socio-économiques et sécuritaires.
Les missions onusiennes et françaises ont par ailleurs vu leurs réputations entachées par des accusations d'abus sexuels. La France va mettre fin en 2016 à l'opération Sangaris, passant le relais à l'ONU, appuyée par l'UE, pour le désarmement des milices et la formation des forces armées.
Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA a appelé "le nouveau président de la RCA et toutes les autres parties prenantes de la RCA à travailler ensemble à la promotion de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et du respect des droits de l'Homme".