La justice française enquête désormais sur deux dossiers d'accusations d'abus sexuels et de viols sur mineurs en Centrafrique. Emmanuel Daoud, l'avocat d'une ONG partie civile, se dit confiant
Il y a quelques jours, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons d'abus sexuels et de violences sur des jeunes filles centrafricaines.
Selon l'ONG Aids Free World, qui a révélé l'affaire (rapport en anglais), trois jeunes filles accusent des militaires français de les avoir ligotées et forcées à des rapports sexuels avec un chien, contre un peu d'argent. Ce n'est pas la première fois que les militaires français sont incriminés en Centrafrique.
Une information judiciaire et une enquête préliminaire sont ouvertes sur des accusations de viols portées depuis 2014 par des jeunes garçons centrafricains. Cinq militaires ont été entendus, mais n'ont pas été mis en examen.
Tests ADN et cours martiales
Dans ces deux affaires, tous les soldats incriminés ont quitté la Centrafrique. Leurs contingents (français, mais aussi burundais ou gabonais) sont confinés dans leurs bases. L'ONU réfléchit aussi à installer des cours martiales dans les pays où de telles accusations sont portées contre des casques bleus ou soldats de forces internationales