BOSSEMBELE — Le domaine de la médecine traditionnelle est beaucoup plus pratiqué dans la sous-préfecture de Bossembele. Dans une interview accordée au RJDH, le tradi-praticien Jérôme Kanguia, affirme avoir traité plusieurs malades qui souffrent de la Fièvre typhoïde, de l’amibe, de l’Asthme, de le diabète et bien d’autres maladies.
A première vue, dès l’arrivée d’un malade, le premier travail à faire c’est la consultation pour diagnostiquer la maladie avant le traitement qui s’effectue à l’aide des plantes et des produits naturels. La Fièvre typhoïde, l’amibe, l’Asthme, le diabète et bien d’autres sont des maladies les plus diagnostiquées, selon le tradi-praticien.
Jérôme Kanguia souligne l’importance de la médecine traditionnelle dans la localité. « La médecine traditionnelle occupe une place importante dans la guérison d’une personne malade. Depuis 1995 jusqu’aujourd’hui, je suis dans cette pratique, j’ai guéri plusieurs fois des personnes atteintes des maladies et il y a un changement après le traitement », a dit Jérôme Kanuguia, tradi-praticien à Bossembele.
Il a ensuite déploré la méconnaissance de ce domaine par certains centrafricains. « Ce domaine de la médecine traditionnelle a été beaucoup plus développé par nos grands-parents voir nos aïeux. Mais à l’heure actuelle, la plus part de nos compatriotes négligent cette pratique et pourtant, c’est à travers la médecine traditionnelle que nous sommes arrivés à la médecine moderne », a-t-il précisé.
Jérôme Kanguia a souligné qu’il faillait faire la différence entre la médecine traditionnelle et ceux qui pratique le charlatanisme à base des produits naturels.
Selon la définition officielle de l’Organisation Mondiale de la Santé, la médecine traditionnelle « se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé qui impliquent l’usage à des fins médicales de plantes, de parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercices manuels – séparément ou en association – pour soigner, diagnostiquer et prévenir les maladies ou préserver la santé ».
En Centrafrique, il existe une association dénommée Association Nationale des Tradi-Praticiens en Centrafrique (ANTCA), reconnue par le Ministère de la Santé publique et de la population.