Le rapport de Ban Ki-moon sur la Centrafrique qui paraît tous les quatre mois a été rendu public. Si la situation sécuritaire s'est améliorée, beaucoup de choses restent encore à faire
La période analysée par le rapport de l'ONU s'étend du 30 novembre 2015 au début du mois de mars 2016. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon souligne l'amélioration des conditions sécuritaires et salue surtout la fin du processus électoral.
Mais plusieurs sujets préoccupent l'ONU, notamment le redéploiement des forces armées centrafricaines, les Faca, sans concertation avec la mission des Nations unies. Après les violences de fin septembre 2015, beaucoup de militaires ont opéré conjointement avec des groupes d'auto-défense et se sont «livrés à des actes d'extorsion» envers la population civile.
Mettre en place un désarmement rapide
Ban Ki-moon regrette que ces redéploiements sapent le travail de réhabilitation de l'armée centrafricaine. Le secrétaire général insiste sur la nécessité de mettre en place un processus de désarmement rapide. "Les élections ne sont pas une fin en soi", dit-il, il faut que le nouveau gouvernement se saissise de la question du DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion).
Ban Ki-moon a également évoqué l'impunité qui continue de prévaloir en Centrafrique. Il égratigne au passage les casques bleus en affirmant que la politique de tolérance zéro vis-à-vis des abus sexuels et autres formes d'exploitation des civils serait vivement poursuivie par les Nations unies.