Aussitôt nommé comme nouveau premier ministre, M. Simplice Sarandji n’a pas attendu très longtemps pour poser les premiers jalons de sa gestion du gouvernement. Dans les couloirs de la Primature, on murmure déjà un balayage systématique des cadres juges paresseux ou incompétents. Même si les visites nocturnes sont légions au cabinet du PM ou chez lui à domicile, le nouveau locataire de la Maison PETROCA veut donner une image saine d’une Centrafrique qui renaît. Nul n’est sans savoir que les prédécesseurs de M. Sarandji étaient tous des bureaucrates. Il était difficile pour un PM de descendre sur terrain constater un fait, moins encore ses collaborateurs qui se croient tous des »MINI-PM ». Personne ne se soucie des règles élémentaires qui touchent à la bonne marche de l’administration. A force de rester dans cette situation de pourriture généralisée, l’administration centrafricaine est devenue molle, inefficace et presque inexistante. Les agents de l’état passent difficilement cinq heures de temps au travail. Les heures de travail sont épuisées par des récréations sans fins, notamment à Seoul (un coin où l’on vend des boissons très prisé et fréquenté des fonctionnaires de l’état), que sait-on encore. Nous avons été émerveillés de constater que M. Sarandji veut rompre avec les vieilles et mauvaises habitudes. Mais pour combien de temps. Quand on sait qu’au pays de Boganda, ceux qui ont de bonnes initiatives passent très peu de temps à leur poste. Histoire de dire l’administration centrafricaine est remplie des brebis galeuses.
L’ancien directeur de campagne de Touadera doit aller encore plus loin. Après la fermeture de certains offices dans certains ministères, il faut tout simplement virer ceux qui les dirigeants. Et dans l’avenir, si les faits se répètent, c’est autour des ministres de tutelle d’être eux aussi remerciés. Certains pays dans le monde sont largement en avancent parce qu’ils ont épousé la culture du respect des horaires du travail. Alors qu’en Centrafrique, l’orgueil, le népotisme… battent encore son plein. Mais comment espérer sortir de l’ornière alors que personne ou presque n’a cette réelle volonté de faire bouger les cordes. Carton vert à toi Sarandji. Cette fois, nous pouvons espérer voir les choses autrement. A l’instar d’autres gouvernements en Afrique, au Benin récemment, nous osons croire que le futur gouvernement ne sera pas une équipe de remerciement. Nous croyons fermement à un gouvernement resserré. Tanpis pour ceux qui veulent toujours rester dans l’illusion du partage du gâteau. Touadera et Sarandji, vous devez marquer votre passage. Et surtout positivement. Nous savons qu’il y a des collaborateurs qui feront tout pour vous empêcher de descendre sur le terrain, d’échanger avec les plantons, les secrétaires, les ouvriers… Au nom de Dieu, brisez ce culte de personnalité. Soyez simples comme »simplice » et modèles comme des »anges ». Vous avez travaillé sous des régimes passés, vous savez comment les choses se passent. Vous avez une idée de la classe politique de votre pays. Au Benin, nous restons dans ce pays, Patrice Talon a commencé à nous montrer son talon. Il n’a pas voulu faire comme ses prédécesseurs quant à la nomination d’un PM (poste non prévu dans la constitution béninoise). Certes, il en a été acclamé, mais aussi, les exemples louables sont légions en Afrique. Ehhh oui, vous aussi, êtes appelés à écrire sur une page vierge de votre pays. Nous voulons qu’on vous prenne pour modèle, qu’on vous cite parmi les courageux. N’hésitez pas à supprimer des postes politiquement taillés sur mesure pour satisfaire telle ou telle personnalité politique ou un quelconque parti politique. Il y a des jeunes compétents, faites leur confiance. Je ne dis pas qu’il faut écarter les anciens, non. Ceux qui ont encore la force et qui sont toujours compétents peuvent rester et accompagner, encadrer les jeunes. Vous les jeunes, ne versez pas aussi dans l’orgueil, le détournement et la facilite. Aujourdhui, ce qui fait la force de la Chine, c’est le travail. La sentinelle, le poubeliste, le fleuriste, le taximan…tout le monde aime son travail et y met toute l’énergie pour faire avancer le pays. Que le salaire soit gros ou as, pourvu qu’on ait quelque chose à la fin du mois. L’ouvrier ne rêve pas d’occuper la place de son maître. C’est de cette manière que nous devons avancer. Tout le monde cherche de l’argent en initiant de petits projets. Comme nous voyons ailleurs, l’état centrafricain, une fois restaurer la sécurité, devra s’atteler à créer ou à faire implanter des banques d’agriculture, de communication…pour soutenir les projets. En faisant cela, les yeux ne seront pas tournes constamment vers l’état. C’est au gouvernement d’éduquer la population au développement du secteur privé. Ceci dit, des instituts techniques doivent être créés et le gouvernement mettra tout son poids pour que les frais d’accès à ces instituts soit accessibles au bas peuple. Le Président de la République et son Premier Ministre doivent comprendre qu’ils doivent des à présent commencer à préparer la relève pour éviter tout retour à la case départ. Bref, la tâche est énorme.