Il y a quelques jours, j’ai appris à mon réveil qu’une nouvelle horrible allégation visait, encore, des personnels de la mission des Nations unies en République centrafricaine, l’opération de maintien de la paix que je dirige. Je lis que des casques bleus sont soupçonnés d’avoir violé une jeune fille de 14 ans dans une petite ville située dans les contrées reculées du centre de ce pays. Alors que je commençais tout juste à réagir à cette nouvelle choquante, une série de nouvelles allégations datant de 2014 et 2015 était portée à mon attention par des collègues de l’Unicef et du HCR, l’agence de l’ONU en charge des réfugiés.
Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ma détresse à la découverte de ces allégations atroces. Je suis envahi d’un profond sentiment de désarroi mêlé de colère. Mes collègues de la Minusca et de l’ONU au siège partagent ce sentiment. Cependant, au-delà de l’ampleur de ce terrible fléau, il est de mon devoir d’y mettre un terme dans ma mission.
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