En Centrafrique, le nouveau président a désormais un gouvernement pour l'accompagner dans sa tâche de reconstruction du pays. En effet, élu au second tour de l'élection présidentielle, Faustin-Archange Touadéra était attendu pour relever la Centrafrique. Il a depuis quelques heures un gouvernement pour l'accompagner dans sa tâche.
Composé de 23 membres, le gouvernement de M. Touadera comporte d'anciens fidèles (lors de son passage au gouvernement de Bozizé) mais aussi de trois anciens candidats malheureux à la présidentielle : Joseph Yakete, Charles Armel Doubane et Jean-Serge Bokassa. Tous avaient apporté leur soutien au président lors du second tour.
Jean-Serge Bokassa, fils de l'ancien président puis empereur Jean-Bedel Bokassa, aura pour mission de diriger le ministère de l’Intérieur et de l’administration du territoire. Il devra donc s'appliquer, avec son homologue de la défense, à régler les conflits religieux dans le pays tout en garantissant une démobilisation des groupes armés.
Avec la nomination de Jean-Serge Bokassa, c'est donc à un retour de l'ancienne famille dirigeante qu'on assiste en Centrafrique. Il faut rappeler que Jean-Bedel Bokassa n'a pas laissé un bon souvenir aux centrafricains. Des ses ambitions mégalomanes à l'état dans lequel le pays avait été laissé après son départ, les centrafricains ont de nombreuses raisons de ne pas le célébrer.
Toutefois, Jean-Serge Bokassa a aujourd'hui la possibilité de rectifier le tir et sauver le nom de sa famille. Les prochains mois et ses premières actions détermineront son avenir politique.
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