BOSSANGOA – Les villages Gbadé et Gbangayanga situés à 45 et 47 kilomètres de la ville de Bossangoa, ne disposent pas des structures de base. Les habitants appellent les nouvelles autorités à orienter des projets vers ces villages.
Ces villages n’ont pas de structure scolaire et sanitaire. C’est ce qu’a relevé Baudoin, chef du village Gbadé, « la première difficulté est liée à son enclavement. Les ponts construits depuis plusieurs années sont tombés en ruine. Au-delà de son enclavement, le secteur ne dispose d’aucune infrastructure scolaire depuis des années, ce qui a fait que certains enfants en âge scolaire restent sans instruction », a-t-il déploré.
C’est le même constat présenté par Camille chef du village Gbangayanga, « aucune structure sanitaire n’est opérationnelle ici. Les femmes enceintes ne font pas des consultations prénatales et accouchent dans la brousse sans assistance médicale », note t-il.
Lucienne, cultivatrice déplore l’enclavement de ces villages «ici, on vend la cuvette de manioc à 200 FCFA, alors que dans d’autres villages c’est à 500 FCAF ou plus. Pour nous rendre à Bossangoa, nous devons parcourir des kilomètres à pied tout en transportant nos marchandises, c’est vraiment difficile », a-t-elle regretté.
Les habitants de ces villages avaient fui les hostilités des ex-Séléka entre 2013 et 2014 pour se réfugier ailleurs. Ils ont repris leur vie normale, il y a seulement quelques mois.